Escale d’Air Liaison sauvée à la dernière minute – .

Escale d’Air Liaison sauvée à la dernière minute – .
Escale d’Air Liaison sauvée à la dernière minute – .

Sans accord ferme de la MRC de Manicouagan, Air Liaison a envisagé de cesser complètement son escale à Baie-Comeau. Le manque de rentabilité en est la cause. Mais, pour l’instant, le service peut se poursuivre.

« On a levé un drapeau rouge, pour qu’on nous dise qu’on allait être aidés parce qu’on veut que le service continue », a déclaré Yves Côté, directeur expérience client et développement des affaires chez Air Liaison, peu après avoir reçu une bonne nouvelle du MRC.

Air Liaison doit réussir à réduire ses coûts, là où elle le peut. C’est pourquoi M. Côté souhaite se doter de ses propres installations de carburant.

« Pour réussir à assurer des services régionaux comme le fait Air Liaison, il est important de maîtriser nos coûts. 50 % de nos coûts sont liés à l’approvisionnement en carburant », explique-t-il. « Nous avons donc travaillé ces dernières années pour obtenir notre autonomie presque partout. »

Ces démarches ont débuté il y a environ un an, selon M. Côté.

« Air Liaison nous a fait une demande il y a quelques temps pour pouvoir installer sa propre installation pétrolière sur l’aéroport. C’est un dossier qui n’est pas simple pour nous, car nous avons déjà une entente avec Air Jet, qui est un fournisseur de produits pétroliers et qui est installé dans les aéroports au Canada », explique le préfet de la MRC, Marcel Furlong.

Cependant, la situation actuelle est loin d’être rentable pour la compagnie aérienne.

« Le fournisseur de Baie-Comeau fait son travail, ses profits, mais je ne pouvais pas [continuer] « En m’approvisionnant comme ça. Si je veux que mon escale à Baie-Comeau soit rentable, ou du moins ne pas perdre d’argent, je dois réduire mes coûts d’approvisionnement en carburant », rétorque Yves Côté.

« Ouvert » à la possibilité

Ce que dit le MRC, c’est : « Nous sommes ouverts à la discussion et à l’acceptation probable ou potentielle de ces installations. »

« Ils sont revenus à la charge et nous en avons parlé mercredi (19 juin) lors de notre caucus au conseil du MRC. […] « Nous sommes ouverts à la possibilité d’autoriser cela à Air Liaison », ajoute M. Furlong.

« Je n’ai pas l’intention de vendre, rétorque M. Côté. Je veux simplement pouvoir mettre mon propre carburant dans mes avions et dans les hélicoptères lorsqu’ils passent. Cela nous permet d’économiser de l’argent, de rentabiliser des services qui sont plus difficiles à rentabiliser. »

Aucune exclusivité

L’ouverture du MRC ne signifie cependant pas une garantie d’exclusivité.

« Si on donne tout ce qu’Air Liaison veut, est-ce que ça veut dire qu’automatiquement, il n’y aura plus jamais d’autre transporteur qui pourra s’installer à Baie-Comeau ? Non. On ne veut pas ça, on veut quand même une certaine concurrence pour avoir des billets au meilleur prix possible pour nos citoyens », affirme le préfet.

« Nous sommes coincés entre le marteau et l’enclume. Nous essayons de trouver la meilleure solution pour Air Liaison, car c’est notre transporteur actuel, mais aussi pour l’aéroport, la MRC et la population. Nous voulons du service. Nous ne voulons pas nécessairement donner l’exclusivité à Air Liaison », poursuit-il.

À long terme

Air Liaison souhaite garantir une escale fiable à long terme pour Baie-Comeau. « Je veux me permettre de rester à Baie-Comeau à très long terme. Ce sont des coûts importants à mettre en place et il faut quelques années pour les rentabiliser. »

« Au Québec, poursuit-il, j’ai des réservoirs et je vais chercher mon carburant, par exemple. Et on fait des démarches depuis longtemps pour pouvoir le faire à Baie-Comeau. »

Yves Côté réitère sa volonté de poursuivre et même d’améliorer son service dans le secteur nord-côtier.

« Il n’y a pas de mauvaise relation entre nous et Air Liaison », conclut Marcel Furlong.

Air Liaison veut s’améliorer

Malgré les nombreuses critiques formulées à l’encontre d’Air Liaison, Yves Côté est conscient que le service doit être amélioré dans la région.

« L’objectif est de continuer le service, de l’augmenter. Cependant, il y a une chose dont il faudra tenir compte dans tous les cas, c’est qu’il est difficile de voler sur la Côte-Nord et la Basse-Côte-Nord. Tous nos vols sont interconnectés », dit-il.

« Quand nous avons un aéroport dans lequel nous ne pouvons pas faire escale, comme cela s’est déjà produit, ce n’est pas toujours facile », poursuit-il. « Ce sont des contraintes avec lesquelles nous vivons. »

Il réitère que son objectif premier est « d’être à l’heure ». Avec une solution durable pour son escale à l’aéroport de Baie-Comeau, M. Côté espère réussir à y améliorer son service à long terme.

« Oui, il faut rendre notre service plus efficace, dit-il. Je pense qu’en ayant notre autonomie en carburant à Baie-Comeau, ça va nous donner une raison de plus de faire éventuellement un petit trajet supplémentaire pour nous rendre de l’autre côté du Saint-Laurent. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le président Antonio Teixeira bientôt suspendu ? – .
NEXT un village entier dénonce sa conduite jugée dangereuse, le conducteur condamné