Kent Hughes a répondu aux commentaires de Jonathan Marchessault, qui a décrit la pression de jouer à Montréal comme le « fléau » qu’il évite.
Marchessault avait également mentionné que l’offre des Canadiens était proche de ce qu’il recherchait, mais Hughes a clarifié la situation en précisant qu’il n’avait jamais eu l’intention d’offrir un contrat à long terme à Marchessault et qu’il n’était pas particulièrement intéressé à ajouter un attaquant offensif à tout prix.
Une réponse qui pourrait être vue comme un retour cinglant à Marchessault. Même si le Canadien a terminé au 26e rang de la LNH la saison dernière au chapitre des buts marqués, renforcer les deux premiers trios n’est pas une priorité pour Kent Hughes.
« Si on avait pu égaler la durée des contrats, certains joueurs seraient venus à Montréal »
Il est clair qu’il parlait de Marchessault. Toutefois, le Québécois avait parlé en bien des partisans du Québec et du CH plus tôt sur les ondes de TVA Sports.
« Je venais une fois par an et je pensais que c’était bien. »
Cette phrase était pleine de mépris. Marchessault parlait comme si c’était lui qui avait dit non au CH, alors que si Hughes lui avait offert le même contrat de 5 ans et 5,5 millions $ par année, il serait venu à Montréal. Bref, c’est le CH qui a dit non à Marchessault.
« Il y a tellement de pression médiatique. Lorsqu’un joueur offensif traverse une mauvaise passe à Montréal, il se retrouve rapidement dans les rumeurs d’échange. »
« Je me suis aussi demandé si ça valait la peine que mon nom soit dans le journal tous les jours ou tous les deux jours, poursuit Marchessault. Soit on est un roi, soit on est un zéro. »
La seule excuse valable, ce sont ses enfants.
« Ils sont assez grands pour comprendre tout ça. À l’école, est-ce qu’ils sont dégoûtés ? Ce sont des choses à prendre en compte, pas seulement en tant que joueur de hockey, mais aussi en tant que père. »
Marchessault ne veut pas de Montréal ? Parfait. Kent Hughes n’a pas besoin de Marchessault.
« Nous avons commencé la journée en disant que si nous parvenions à trouver des renforts sur les trios d’attaque, tant mieux. »
« Mais ce n’est pas essentiel pour nos objectifs à long terme. »
Malgré ses efforts pour trouver de l’aide sur le marché des agents libres et par le biais d’échanges, il n’a pas trouvé d’entente satisfaisante.
Hughes a été très actif lors du récent repêchage à Las Vegas, mais il n’a pas trouvé d’échange qui aurait convenu à son équipe.
« On ajoute des blocs, c’est une continuité. C’est comme ça qu’on avance. On n’a pas commencé l’entre-saison en pensant qu’on était à un joueur de la Coupe Stanley. »
Hughes est prudent quant à la conclusion d’accords qui pourraient ralentir la progression de son équipe, en particulier en sacrifiant un jeune talent pour en acquérir un autre.
Il a déclaré que l’équipe souhaite aller de l’avant en utilisant son surplus pour s’améliorer, mais seulement si cela est vraiment bénéfique.
Du côté des agents libres, Hughes a tenté sa chance avec quelques-uns, dont Jonathan Marchessault, qui a révélé avoir reçu une offre alléchante des Canadiens.
Marchessault a finalement signé un contrat de cinq ans avec les Predators de Nashville. Hughes a indiqué que la durée du contrat était le principal obstacle à une entente avec Marchessault, les Canadiens ne voulant pas s’engager pour quatre ou cinq ans.
Depuis la fin de la campagne, Hughes a maintenu son message de ne pas compromettre le développement des jeunes joueurs de l’organisation pour une amélioration à court terme.
L’équipe pourrait donc débuter la saison prochaine avec une composition essentiellement inchangée, en s’appuyant sur la progression naturelle de ses joueurs actuels.
Kent Hughes reste fidèle à son plan de bâtir une équipe compétitive à long terme, même si cela signifie manquer certaines opportunités à court terme.
Pour Hughes, l’objectif est de développer cette organisation à long terme, plutôt que de chercher des solutions rapides qui pourraient mettre en péril l’avenir de l’équipe.
Marchessault n’est pas le Dieu tout-puissant. Kent Hughes a également le droit de le mépriser.
AMEN…
