La justice annule l’ordonnance de fermeture d’un collège musulman à Nice – .

La justice annule l’ordonnance de fermeture d’un collège musulman à Nice – .
La justice annule l’ordonnance de fermeture d’un collège musulman à Nice – .

Le tribunal administratif de Nice vient d’annuler ce mardi l’arrêté préfectoral de fermeture du collège musulman Avicenne annoncé le 26 février par la ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet et ordonné le 14 mars par le préfet Hugues Moutouh. Le tribunal a estimé que les erreurs constatées dans la comptabilité de l’établissement ne justifiaient pas une telle mesure définitive.

« Avicenne est sorti renforcé de cette épreuve », s’est réjoui l’avocat du collège, Maître Sefen Guez Guez, annonçant son intention de revenir devant la justice pour dénoncer cette fois le refus des demandes de l’établissement de passer en contractualisation avec l’Etat.

« La préfecture prend acte de la décision du tribunal administratif tout en considérant que l’opacité des comptes de l’établissement, reconnue et admise par le tribunal, pose de réels problèmes au regard de la loi sur les séparatismes », a réagi la préfecture dans un court communiqué.

Situé dans un quartier défavorisé de Nice, aux collèges publics saturés, ce lycée privé a ouvert en 2016 et compte une centaine d’élèves. La polémique ayant dopé les candidatures, il passera à 130 l’an prochain avec l’ouverture d’une deuxième classe de 6e.

Les autorités ne remettent pas en cause la qualité de l’enseignement dispensé, confirmée par la réussite des élèves au brevet puis dans les lycées publics. Mais la loi de 2021 contre les séparatismes impose aux établissements hors contrat d’informer l’administration de l’origine de leur financement, et l’association Avicenne, émanation de l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (Umam) et gestionnaire du collège, a tâtonné pour répondre aux sollicitations.

Les tableaux n’étaient pas dans la forme requise depuis longtemps, et les derniers ne mentionnaient que les noms des contributeurs, qu’ils soient parents d’élèves ou donateurs. Les premiers versant 200 euros par mois et par élève, l’association dépend fortement des seconds pour équilibrer son budget.

« Bien que les tableaux et documents fournis par l’association Avicenne pour les années 2018 à 2022 comportent des erreurs et des inexactitudes, ces irrégularités constatées ne constituent pas des manquements de nature à justifier la fermeture définitive de l’établissement », conclut le tribunal administratif dans son jugement au fond.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les écoliers invités à porter la (vraie) torche olympique – .
NEXT un village entier dénonce sa conduite jugée dangereuse, le conducteur condamné