“Le risque était la chute d’un poids lourd sur la D 824”

“Le risque était la chute d’un poids lourd sur la D 824”
“Le risque était la chute d’un poids lourd sur la D 824”

Pas de sensationnalisme autour du chantier de la rampe de sortie de Saint-Geours-de-Maremne, mais quand même : « Le risque était la chute d’un poids lourd sur la D824 », souligne Éric Barlet, directeur technique et de l’entreprise Atlandes. . Le concessionnaire de l’A 63 est “responsable des travaux qui passent au-dessus de notre rampe”, en l’occurrence la portion qui mène à l’échangeur 9.

Sur ce bras menant à la ville de Saint-Geours, il est donc responsable des « travaux de remplacement des dispositifs de retenue latérale » qui ont été motivés par « une combinaison de critères. Il faut imaginer que l’État a une grille à points. Compte tenu de la circulation des poids lourds sur l’ouvrage, de la circulation en contrebas et de la courbe du pont, nous avons coché la case pour un dispositif de retenue plus résistant », explique Éric Barlet.


La résine est chauffée au chalumeau afin qu’elle adhère aux couches utilisées pour l’imperméabilisation.

Amaury Dollez

Depuis le 21 octobre, l’entreprise spécialisée NGE, retenue par Atlandes et ses sous-traitants, fonctionne sans ressentir le vent des véhicules. « Autrement, ce serait l’enfer. Impossible», imagine le directeur du chantier Étienne Malot. En l’espace d’une semaine, la douzaine d’ouvriers très occupés ont « tout démoli », et minutieusement. « Il a fallu être très prudent avec les câbles en béton précontraint », poursuit l’employé génie civil de NGE, au risque de fragiliser dangereusement l’équivalent du squelette de ce tronçon suspendu de 80 mètres.

Planètes alignées

Les nouvelles barrières de sécurité, « plus grandes, plus hautes », doivent encore être fixées dans le béton frais et, avant de refaire le revêtement, il faut encore poser les couches qui assurent l’étanchéité. « Nous sommes dans la dernière ligne droite », rassure le directeur technique et opérationnel d’Atlandes. Comme tout chantier, ces travaux suspendus cherchent à aligner les planètes dans les plus brefs délais. En ce sens, la météo a permis de réussir le défi numéro un du chantier : « Respecter les délais ».

Prévus sur deux mois, les travaux permettront même de gagner une semaine. « Nous devrions avoir fini d’ici vendredi 13 décembre mais bon… vendredi 13… Comptons sur une reprise de la circulation le lundi 16 », précise Éric Barlet. De quoi, en tout cas, conjurer le mirage des pénalités de retard pour ce projet dont le coût se situe « entre 300 000 et 400 000 euros ». Il faut parfois se déplacer rapidement sur la route.


L’ouvrage concerné par les travaux mesure près de 80 mètres de long.

Amaury Dollez

Déviations

Ne pouvant accéder à la commune de Saint-Geours-de-Maremne via le pont en construction et une sortie de la RD 824, les automobilistes sont contraints de modifier leur itinéraire. Grâce à une signalisation mise en place, une déviation invite les véhicules à poursuivre leur itinéraire et à emprunter une portion de l’autoroute A 63 jusqu’à la sortie 10, puis à regagner la commune après s’être éloignés de la zone artisanale d’Atlantisud via la route départementale. DR 810.
Les applications de GPS et de guidage offrent une alternative dangereuse. Après avoir quitté la RD 824 à hauteur de Rivière-Saas-et-Gourby, la route parallèle longeant cette voie rapide permet de se rapprocher de l’entrée de Saint-Geours-de-Maremne… Sans être sûr d’y arriver. Selon les jours, une barrière nécessite en effet une bifurcation vers Saubusse par la route d’Escornebeou, ou un passage dans une zone de chantier où la police semble s’y être habituée.

 
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