Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 2 juillet 2024 à 9h33
Même s’il a mis fin lundi à une série de sept défaites consécutives en s’imposant au bout du suspense face au Belge Zizou Bergs au premier tour de Wimbledon, Arthur Cazaux, freiné par une maladie puis par une blessure récemment, a prévenu après sa victoire qu’il aurait besoin d’un peu plus de temps avant de revenir à son meilleur niveau.
Débuts réussis pour Arthur Cazaux à Wimbledon. Le jeune joueur français de 21 ans qui avait défrayé la chronique lors du dernier Open d’Australie n’avait encore jamais participé au tournoi londonien. Lundi, pour ses débuts sur les prestigieux courts du All England Club, le Montpelliérain est parvenu à échapper aux griffes du jeune Belge Zizou Bergs au terme d’une superbe bataille de cinq sets et près de cinq heures de jeu qui ont vu Cazaux avoir le dernier mot au bout du suspense en remportant le tie-break du cinquième et dernier set sur le score de 10 points à 8. Pour sa première participation, le protégé de Stéphane Huet s’ouvre ainsi les portes du deuxième tour, où l’attend Alexander Bublik. Toutefois, s’il est enfin parvenu à renouer avec une victoire qui lui échappait depuis plus de quatre mois (sept défaites consécutives sur le circuit ATP avant lundi), le rayon de soleil de Melbourne en janvier dernier préfère prévenir ses fans : il faudra patienter encore un peu avant de le revoir à son meilleur niveau.
Cazaux : « Émotionnellement, j’étais vraiment prêt »
« Il me faudra encore un peu de temps avant de retrouver mon meilleur tennis », assure le 98e mondial, sans cacher toutefois qu’il aurait mal pris un nouveau revers. « La défaite ne me dérange pas. Perdre fait partie du métier. Mais il y a perdre et perdre avec la manière. J’ai eu du mal à revenir à un tennis agressif, comme en début de saison, avec de bonnes intentions. » Il faut dire que Cazaux n’a pas été épargné depuis son somptueux Open d’Australie. Un malaise, lors du Masters 1000 de Miami en mars dernier, puis une blessure (à la cheville droite), un mois plus tard à Barcelone alors qu’il venait de reprendre la compétition, étaient en effet venus couper l’Héraultais dans son élan. Aujourd’hui, l’intéressé, battu d’entrée à Roland-Garros, ne dit pas qu’il est encore à cent pour cent physiquement. En revanche, dans sa tête, il n’en est pas très loin, et l’a prouvé lundi face à Bergs. « Émotionnellement, j’étais vraiment prêt. Je suis resté très stable et c’est ce qui m’a permis de gagner. » Peut-être un premier pas vers une nouvelle ascension.
