« Ce que nous n’obtiendrons pas par les urnes, nous l’obtiendrons par la rue. » « proclamait la banderole de la manifestation » spontané « contre le résultat du premier tour des élections législatives à Nantes, où plusieurs centaines de personnes et un chanteur en mal de public ont sillonné les rues de la ville pour prouver que l’extrême gauche – volontiers investie par le Nouveau » front populaire ” comme à Avignon, s’est mis en colère contre le mot “ élections ” et le résultat du suffrage universel.
Avant même le départ de la manifestation depuis la place Talensac, un homme de 31 ans qui avait résisté à un contrôle policier tout en portant un masque a été interpellé, non sans mal puisqu’il a blessé deux policiers en se débattant à coups de poing et de pied. Alors que de nombreux commerces de la ville s’étaient barricadés, volets en fer tirés voire planches, des vitrines ont été brisées rue de la Marne à Bouffay.
A Morlaix, le 30 juin vers 20h45, les policiers ont été alertés par un cycliste qui avait été littéralement couvert d’insultes par un homme. Ce dernier, rond comme une queue de pelle, a refusé de donner son identité ou de prouver son innocence et a été défendu par sa femme. Tous deux ont été interpellés – l’homme a refusé de souffler, sa femme était à 1 gramme 84. Du sang dans l’alcool. Libérés le 1er juillet en fin de matinée, ils seront jugés plus tard pour coups et blessures et rébellion.
A Rennes, ils n’étaient que 200 à 300 personnes en colère contre le verdict des urnes – elles ont été dispersées dans la soirée après avoir allumé un feu dans des poubelles de la place Sainte Anne, certainement pour avoir une idée plus précise des résultats des législatives.
LM
Illustrations : DR
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