Les quatrièmes éditions de Duruy reproduisent brillamment un procès d’assises à la cour judiciaire – .

Les quatrièmes éditions de Duruy reproduisent brillamment un procès d’assises à la cour judiciaire – .
Les quatrièmes éditions de Duruy reproduisent brillamment un procès d’assises à la cour judiciaire – .

DDans la salle Chalosse du tribunal judiciaire de Mont-de-Marsan, une dizaine d’élèves du collège Victor-Duruy s’affairent. Les collégiens, tous en classe de quatrième, ont invité leurs familles et amis à assister à une pièce de théâtre quelque peu originale : une simulation d’un procès fictif aux assises.

Certains vêtus de robes d’avocats, d’autres de vêtements civils, les étudiants comédiens s’apprêtent à jouer une pièce qu’ils préparent depuis des mois avec M.moi Celicus, professeur d’histoire-géographie et d’éducation morale et civique, et Mmoi De Boischevalier, enseignante et documentaliste. Depuis six ans, les deux enseignantes du collège Victor-Duruy accompagnent ces jeunes auprès du CDAD (Conseil Départemental d’Accès au Droit) des Landes pour leur faire découvrir le système judiciaire à travers le théâtre. Une manière ludique d’aborder la justice autrement et d’en dépasser les limites.

Murder in Capbreton

Alors que les spectateurs patientent patiemment, assis sur leurs bancs, une cloche retentit dans la salle d’audience. Si elle marque habituellement le début d’un procès, elle sert cette fois aussi de point de départ à la pièce. La juge entre alors dans la salle, suivie de ses deux assesseurs, ce qui amuse du même coup certains spectateurs étonnés de voir des adolescents dans de telles positions.

Une fois assis, le juge, toujours accompagné de deux assesseurs, plante le décor en énumérant les causes de l’affaire : une footballeuse professionnelle, Léa Etcheberry, a été assassinée dans sa maison de Capbreton, après une fête organisée chez elle. La victime a été retrouvée dans son spa, puis recouverte d’une bâche, la tête portant les traces de plusieurs coups mortels à la tête et le visage en lambeaux. Un rapport confirmé par le lieutenant de gendarmerie fictif Cazenave, qui explique au tribunal avoir identifié un trophée en laiton et un crampon taché de sang sur la scène du crime.

Non loin d’eux, dans le box des accusés, Justine Petit attend patiemment. Elle aussi footballeuse professionnelle et évoluant dans le même club que la victime, elle est soupçonnée de meurtre par vengeance : Léa Etcheberry possédait une vidéo d’elle en train de se doper avec des produits légaux mais énergisants.

C’est donc autour de cette rivalité que s’est déroulé le procès et, surtout, autour de cette question : est-ce vraiment Justine qui a tué Léa ? Rapidement, le médecin légiste, incarné par Julia, 14 ans, apporte son expertise sur l’examen du corps de la victime, avant que les témoins invités ne défilent un à un. Parmi eux, Erwan Leroux, footballeur professionnel fictif et petit-ami de Léa, mais aussi son ami d’enfance, son entraîneur Jean-Michel, l’entraîneur de l’équipe et ses coéquipiers.

Pendant près d’une heure et demie, les masques tombent au fur et à mesure que les témoignages se dévoilent et révèlent des éléments importants : l’amie d’enfance de Léa avait également été impliquée dans ses agissements, tout comme une autre coéquipière, qui avait été sanctionnée après que Léa ait publié une vidéo montrant l’autre joueuse ivre. Vers la fin du procès, il est révélé que le dopage était courant au sein du club et encouragé par l’entraîneur et le préparateur physique, qui cachaient cette habitude et craignaient que Léa ne publie la vidéo de Justine.

La pièce se termine par les plaidoiries de l’avocate générale, incarnée par Éléa, 14 ans, et de l’avocate de la défense, fictivement Me Rocheteau, incarnée par Emma, ​​14 ans également. Les plaidoiries ont suscité l’admiration du public tout au long de la pièce et ont offert au tribunal deux possibilités quant au sort de Justine Petit : une condamnation à vingt ans de prison ou un acquittement au nom du bénéfice du doute, inscrit dans le code pénal.

Un autre regard sur la justice

Si le dénouement de la pièce est sujet à interprétation, elle a néanmoins réussi sa mission première : faire découvrir le fonctionnement de la justice aux collégiens, mais aussi aux spectateurs. Les jurés, tirés au sort parmi le public, ont pu exprimer à l’issue de la séance quel verdict ils auraient retenu pour cette affaire et le public a également participé et donné son avis. Le scénario, également élaboré par les collégiens et leurs professeurs, a été salué par le président du tribunal judiciaire de Mont-de-Marsan, présent parmi le public.

Une expérience ludique et originale qui a conquis les familles présentes, à l’image de Laura et Thierry, parents du personnage fictif Erwan Leroux. « J’ai été vraiment agréablement surprise, le scénario est vraiment sympa et les élèves étaient vraiment à fond dedans. Je suis très fière de mon fils et j’ai appris beaucoup de choses », a déclaré la maman du jeune homme, heureuse qu’il ait participé à ce projet.

Un avis également partagé par Delphine, maman de Julia, qui interprétait le rôle de la médecin légiste. « Nous avons toutes les deux répété à la maison et ce projet est vraiment une très bonne idée, j’ai redécouvert le milieu judiciaire et je suis surtout heureuse que ma fille se soit lancée dans un métier qui demande du courage. » Du courage, assurément : la plupart d’entre elles ont su dépasser leurs limites en affrontant leur timidité et leur trac pour nous offrir de belles prestations, qui ont permis au public de vivre pleinement la pièce.

Cette dernière a aussi été l’occasion pour certains élèves de trouver une vocation, à l’image d’Emma, ​​14 ans, qui envisage de devenir procureure plus tard. Des vœux qui, nous en sommes convaincus, se réaliseront. En attendant de les réaliser, les collégiens, soutenus par leurs professeurs, ont su briller par leur jeu d’acteur tout au long de la soirée.

 
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