Évacuation ordonnée dans le sud de Gaza après des tirs de roquettes sur Israël : Actualités – .

L’armée israélienne a ordonné lundi l’évacuation de plusieurs zones du sud de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de Palestiniens avaient déjà fui en mai, après une salve de roquettes tirées vers Israël depuis cette région.

Des témoins ont indiqué que de nombreux habitants avaient fui les zones touchées, dans les gouvernorats de Rafah et Khan Younis, après avoir reçu l’ordre d’évacuer. Des images de l’AFP montrent des familles déplacées fuyant à nouveau au milieu des décombres de Khan Younis, à pied ou entassées dans des caravanes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu dimanche que l’armée menait un « combat difficile » dans le territoire palestinien, près de neuf mois après le début de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Après avoir lancé une offensive terrestre le 27 octobre dans le nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne s’est progressivement déplacée vers le sud, ordonnant l’évacuation des zones qu’elle ciblait.

Le 7 mai, elle a lancé une opération terrestre à Rafah, ville frontalière avec l’Egypte, alors présentée comme l’étape finale de la guerre contre le mouvement islamiste, forçant un million de Palestiniens à fuir, selon l’ONU.

Mais ces dernières semaines, les combats se sont à nouveau intensifiés dans plusieurs zones que l’armée prétendait contrôler, notamment dans le nord, tandis que l’offensive se poursuit à Rafah.

Une nouvelle évacuation a été ordonnée lundi dans les villes d’al-Qarara, Bani Suheila et d’autres villes des gouvernorats de Khan Younis et Rafah, à l’est du pays, a annoncé le porte-parole arabophone de l’armée, Avichay Adraee.

Quelques heures plus tôt, le Jihad islamique, un groupe armé palestinien allié au Hamas, avait revendiqué la responsabilité d’attaques de roquettes sur des villes israéliennes proches de Gaza.

L’armée a annoncé que « 20 projectiles » avaient été tirés depuis la région de Khan Younis.

« Des projectiles ont été interceptés et d’autres sont tombés dans le sud d’Israël », sans faire de victimes, a précisé l’armée, qui a riposté par des tirs d’artillerie.

– Combat « corps à corps » –

Dans le nord, les soldats israéliens ont poursuivi lundi leurs opérations lancées le 27 juin à Shujaiya, un quartier à l’est de la ville de Gaza.

Selon l’armée, « une vingtaine de terroristes y ont été éliminés par des dizaines de frappes aériennes » et « de nombreux terroristes ont été éliminés au cours des combats ».

Un correspondant de l’AFP a vu des hélicoptères tirer sur Shujaiya, où le Hamas a signalé des combats.

Selon l’ONU, entre 60 000 et 80 000 personnes ont fui l’est et le nord-est de la ville de Gaza ces derniers jours.

« Nous avons fui Shujaiya. La situation est très difficile. Nous n’avons pas d’endroit où nous installer. Nous continuons à chercher de l’eau, mais nous n’en trouvons pas », a déclaré un Palestinien qui a trouvé refuge dans l’ouest de la ville de Gaza.

Lundi, l’armée a annoncé la mort au combat d’un soldat dans le sud de Gaza, portant à 317 le nombre de soldats tués depuis le 27 octobre.

“Nos forces sont en opération à Rafah, à Shujaiya, dans toute la bande de Gaza”, a déclaré M. Netanyahu dimanche. “C’est un combat difficile que nous menons sur le terrain, parfois au corps à corps, et aussi sous terre”, a-t-il ajouté, faisant référence aux tunnels creusés par le Hamas depuis sa prise de pouvoir à Gaza en 2007.

– Accusations de « torture » –

Lundi, des dizaines de prisonniers palestiniens, dont le directeur de l’hôpital al-Shifa de la ville de Gaza, Mohammed Abu Salmiya, ont été libérés par Israël et transférés vers des hôpitaux de Gaza, selon une source médicale.

À l’hôpital Nasser de Khan Younis, M. Salmiya a déclaré avoir été soumis à de « graves tortures » pendant ses sept mois de détention.

L’agence de sécurité intérieure, le Shin Bet, a présenté cette libération comme un moyen de « libérer de l’espace dans les centres de détention ».

Mais M. Netanyahu a qualifié cette situation de «grave erreur». «La place de cet homme, sous la responsabilité duquel nos otages ont été tués et détenus, est en prison», a-t-il ajouté.

L’attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël a fait 1.195 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 116 sont toujours retenues en otage à Gaza, dont 42 sont décédées, selon l’armée.

En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait jusqu’à présent 37.900 morts, dont 23 en 24 heures, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement gazaoui dirigé par le Hamas.

M. Netanyahu affirme vouloir poursuivre la guerre jusqu’à ce que le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, soit éliminé et que les otages soient libérés. Le mouvement islamiste exige un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien du territoire.

La guerre a provoqué des déplacements massifs de population et une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza, où l’eau et la nourriture sont rares. Des milliers d’enfants souffrent de malnutrition, selon l’Organisation mondiale de la santé.

 
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