Des Lorientais condamnés pour violences sur leurs quatre enfants – .

Des Lorientais condamnés pour violences sur leurs quatre enfants – .
Des Lorientais condamnés pour violences sur leurs quatre enfants – .

« Je ne leur reproche pas d’avoir parlé. Il fallait que ça s’arrête. » Un couple de Lorientais a comparu lundi 1er juillet devant le tribunal de Lorient pour des violences répétées sur leurs trois enfants et la fille de la mère issue d’une précédente relation. C’est elle qui a fait part à l’école de « coups de poing et de pied » de la part de sa mère. L’école des plus jeunes a également recueilli le témoignage d’un des enfants se plaignant de douleurs au dos après le coup de poing de son père. C’est ainsi que les investigations ont débuté. La mère de 32 ans a reconnu des violences sur ses quatre enfants. Graduées selon leur âge. « Des petites gifles et parfois des coups de poing mais seulement dans les jambes. » Le père a plus de mal à nommer les violences. Mais ses trois enfants témoignent des coups, de l’alcool, des insultes envers leur mère qu’il les oblige aussi à dire.

« Ce n’est pas une vie pour eux »

Lors d’une visite à l’hôpital pour une fracture des sinus suite à une chute, les médecins ont découvert que leur fille de 4 ans avait des retards de vaccination, des suivis médicaux irréguliers et était « une petite fille maigre, décrite comme triste par les enseignants », selon l’avocat des enfants. Le domicile était également décrit comme insalubre : humidité, désordre, excréments dans la cuisine, « à cause des animaux enfermés pendant la garde à vue », a expliqué la mère. Le père était décrit comme particulièrement dur avec l’un de ses fils, « qu’il trouvait efféminé, il voulait l’endurcir », a raconté sa compagne lors de ses auditions. « Ce n’est pas une vie pour eux, je ne pensais pas être un père qui frappe ses enfants », a déclaré la jeune femme de 31 ans, comme une forme de rédemption. Les témoignages des enfants aux services sociaux et aux enquêteurs sont glaçants. S’ils nient ou minimisent certains faits, les parents semblent néanmoins comprendre l’impact de ces violences sur leurs enfants. « Ils le prennent mal mais ils l’acceptent car je suis leur mère. Ils ont dû grandir dans la peur. » La fille aînée vit désormais avec son père et les trois autres enfants sont placés depuis 2023. « Ce sont des parents dépassés. Ils ont réagi de manière inappropriée par rapport à leur statut d’adulte mais les séquelles physiques sont relativement limitées. Ils ont compris leur erreur et veulent se racheter », assure l’avocat des parents. Le père, récidiviste, a été condamné à douze mois de prison, dont six avec sursis pendant deux ans. La partie ferme sera purgée sous bracelet électronique. La mère a écopé de huit mois de prison avec sursis. Les deux parents devront suivre un stage de responsabilité parentale.

 
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