Reportage
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Dans la 10e circonscription de Gironde, conquise par les socialistes depuis la fin des années 1980, le RN arrive en tête avec 43 % des suffrages. Le candidat de gauche, arrivé en troisième position, a annoncé son retrait et appelé à voter pour le parti de la majorité présidentielle.
Il y a ceux qui sont « à peine surpris ». Ceux pour qui les résultats sont « un choc complet ». D’autres encore ont du mal à contenir leur «joie». Au lendemain de l’annonce des résultats des élections législatives, les réactions étaient à l’image des scores à Libourne (Gironde). Profondément divisé. Dimanche soir, dans cette commune d’environ 25 000 habitants à 45 kilomètres à l’est de Bordeaux, connue notamment pour abriter le secrétariat du Père Noël et soutenue par la gauche socialiste depuis la fin des années 80, le candidat de la Renaissance Florent Boudié (33,20%) est arrivé en tête. et au coude à coude avec la candidate du Rassemblement national, Sandrine Chadourne (33,05%). En seulement deux ans, le parti xénophobe et eurosceptique de Jordan Bardella et Marine Le Pen a progressé de quinze points. Un coup dur pour cette petite commune du Sud-Ouest qui connaît pourtant un regain d’attractivité depuis le début des années 2020 grâce à ses habitants, soulignent « sa taille humaine », « son hôpital et ses commerces », ou “ses prix de l’immobilier plus accessibles”, “à seulement trente minutes de Bordeaux en train”.
Au niveau de la circonscription, le 10e de Gironde, le scrutin est encore plus tranché, reflétant les disparités sociales qui existent entre zones rurales et urbaines. Le RN culmine avec plus de 43 % des voix, loin devant Florent Boudié (29,96 %). En troisième position, Pascal Bourgois (24,29%), du Nouveau Front populaire, n’est pas complètement
