Tribunal correctionnel de Blois
Le 30 mai, en milieu d’après-midi, les policiers de Blois ont été alertés qu’un homme s’était introduit par effraction dans un immeuble de la rue du Puits-Châtel. À leur arrivée dans l’appartement squatté, ils ont découvert un sac contenant plusieurs objets déclarés volés, notamment à l’intérieur d’un véhicule ; l’homme recherché se trouvait dans un appartement voisin, dans lequel il était entré par une autre fenêtre. « Je suis sans domicile fixe, j’ai d’abord voulu m’abriter dans un appartement inhabité ; puis j’ai vu l’autre appartement, et j’y suis allée pour prendre une douche », explique-t-il au président du tribunal, Alexis Mihman.
Vol de voiture non reconnu
L’homme de 45 ans reconnaît une partie des vols. Sauf le vol dans la remorque, affirmant avoir retrouvé le sac au sol. Le tribunal requalifie ainsi les faits en recel, l’individu ne pouvant ignorer que le sac ne lui appartenait pas.
En plus des accusations de prévention, il y a également des insultes proférées contre un policier au commissariat.
Le quadragénaire compte douze condamnations à son casier, notamment pour vol et insultes. Il a déjà bénéficié d’un soutien psychologique et tient parfois des discours incohérents, voire virulents contre le système judiciaire.
La procureure Charlotte Beluet requiert 30 mois de prison, dont douze avec sursis avec mise à l’épreuve. « Cela fait 25 ans qu’il est dans la délinquance »souligne-t-elle, insistant sur sa situation précaire.
En défense, Met Sarah Lévêque pointe les inquiétudes psychologiques de son client et demande plus de clémence.
Le tribunal a finalement condamné l’homme à 24 mois de prison, dont douze avec sursis avec mise à l’épreuve, avec obligation de chercher du travail et de se faire soigner. Il devra également verser 150 € au policier indigné.
