de plus en plus de bébés portent les noms des deux parents

de plus en plus de bébés portent les noms des deux parents
de plus en plus de bébés portent les noms des deux parents

Cela me semble tellement logique que ce n’était même pas une option. Le double nom de famille, un choix sans compromis pour Maya au moment de déclarer son fils à l’état civil. Une pratique qui tend à se généraliser aux guichets des mairies. En Touraine, plusieurs dizaines de lecteurs ont expliqué ce choix qu’ils ont fait pour des raisons symboliques, administratives ou juridiques.

Une option privilégiée par Margaux, pour que son fils “savoir d’où ça vient”. Il porte donc le nom de son compagnon suivi du sien pour « garder un peu de tradition » avec le nom du père en premier. « Pourquoi mon nom devrait-il disparaître simplement parce que je suis une femme ? »elle interroge. J’aime ce nom, il a une histoire et je souhaite la perpétuer. »

« Pourquoi mon nom devrait-il disparaître simplement parce que je suis une femme ? » »

Une histoire de symboles mais aussi de praticité, puisqu’elle n’est pas mariée au père de son fils. Margaux n’aura pas à le faire « prouver à chaque fois » qu’elle est bien sa mère. Craint-elle que le double nom soit une contrainte lors de l’apprentissage de l’écriture à l’école ? Certainement pas. “C’est une habitude à prendre” explique-t-elle.

Plus souple sur la question, Céline juge préférable que sa fille, née le 30 mai, utilise le prénom de son père lorsqu’elle apprend à écrire : « Elle fera ce qu’elle veut. Elle peut écrire ses deux noms ou non. Cela ne me pose pas le moindre problème. »

Un choix de conviction

Au départ, la jeune maman n’avait pas envisagé cette option. « Je ne m’étais pas posé cette question, mais son père sentait qu’elle était autant à lui qu’à moi, dit-elle. Il pensait que c’était normal, ça m’a vraiment ému. » Un seul des témoignages recueillis de manière anonyme fait état de difficultés à faire accepter le double nom par le conjoint.

Le plus souvent, les couples sont d’accord sur la question. Comme Mathieu et sa femme, qui ne regrettent pas “en aucun cas” ce choix de croyance. « La société française doit évoluer et être plus ouverte à ces nouvelles pratiques. Nous insistons pour que les deux noms soient systématiquement mentionnés. Ce n’est pas toujours facile, mais nous avançons.explique le père.

Le couple y voit également un clin d’œil à la culture hispanique qui les passionne tant. Une question de culture aussi pour Myriam, une Française d’origine algérienne. « Les origines, la mémoire et le passé se vivent aussi à travers un nom, un prénom, une mémoire au-delà de notre ADN »décrit-elle.

“Je regrette”

Il ne faut pas non plus négliger l’aspect juridique, note Nancy, dont les enfants ne prennent que le nom de leur père. Elle voulait leur éviter des complications à l’école. « Après douze ans de relation, leur père est malheureusement parti avec mon ex belle-sœur. Avec le recul, je regrette de ne pas avoir ajouté mon nom. concède-t-elle.

« Aujourd’hui, chaque fois que je remplis des papiers pour l’école ou d’autres démarches, je dois utiliser mon nom de jeune fille, qui est complètement différent de celui de mes enfants. C’est très difficile de devoir constamment justifier que je suis leur mère, simplement parce que nous ne portons pas le même nom », conclut Nancy.

20% des nouveau-nés concernés

L’Indre-et-Loire compte trois maternités à Tours, Chambray-lès-Tours et Saint-Benoit-la-Forêt. Des communes qui connaissent toutes une évolution significative du nombre de nouveau-nés portant un double nom de famille. Environ 20 % des nouveau-nés seront concernés dans le département en 2024.

> A Tours, 520 enfants sur les 3 141 nés en 2024 portent le nom de leur père et de leur mère, soit 16,5%, contre 13% en 2015 et 2% en 2004. Cette pratique n’a pas d’impact sur l’état civil, précise la Ville de Tours. En revanche, une clause stipule qu’il doit être identique pour tous les futurs enfants.

> À Chambray-lès-Tours, le double nom concerne 18,7 % des naissances sur les 1 706 en 2024. Et 22 % des 1 865 naissances en 2023.

> À Saint-Benoit-la-Forêt, cela représente 25 % des naissances sur 490 en 2024. “Un pourcentage qui augmente d’année en année”indiquer les prestations.

 
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