Lors d’un de ses retours réguliers à Niort, Florentin Soulet a fait un détour par le lycée horticole Gaston-Chaissac pour revoir ses anciens professeurs. « Ils m’ont demandé si j’avais créé ma société. Quand j’ai répondu que j’allais rejoindre le Puy du Fou en tant que voltigeur, ils n’en revenaient pas. »plaisante le jeune de 24 ans, en guise de pied de nez à tous ceux pour qui acrobate n’était pas « un vrai travail ».
“Ma mère disait que je ferais ça pour me faire plaisir”
Il faut dire que la vocation que s’est découverte le petit Florentin, alors âgé de quelques années, depuis les stands du Puy du Fou, est surprenante : « Je voulais être chevalier ». Une dizaine d’années plus tard, force est de constater qu’il a le look, avec ses longs cheveux blonds, ses yeux bleus et ses épaules carrées.
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Mais à l’époque, même sa mère, infirmière à Niort, avait des doutes, raconte son fils en riant. « Elle a dit que je le ferais pour me faire plaisir ! » Alors, en apprenant qu’il officierait pour la première fois au Puy du Fou en juin 2024 dans le cadre du spectacle Le Secret de la lance, la mère de famille n’a pu retenir ses larmes. Car s’il vit son épopée chevaleresque comme un conte de fées, Florentin Soulet a dû redoubler de persévérance pour se faire une place dans le petit monde de la voltige équestre.
Bien qu’il vive désormais en Dordogne avec sa compagne artiste équestre, Florentin Soulet revient régulièrement à Niort, où il a des amis et de la famille.
© (Photo @une.photo.d.ornella)
Tout a commencé à Nantes, lorsqu’après une année en BTS paysagiste, il rencontre Jean Lecoeur, ancien professeur de voltige à la cavalerie du Puy du Fou, et partage avec lui son rêve. « Le soir même, il m’a fait monter à cheval. » Chaque semaine pendant un an, l’étudiant s’entraîne pendant une heure et demie à deux heures sous la direction de son mentor.
Quelques premières parties d’acrobates professionnels à l’hippodrome de Pornichet plus tard, il rejoint en 2020 le célèbre spectacle La Légende des Chevaliers, à Provins, en Seine-et-Marne. Là, Florentin Soulet fait ses armes pendant trois ans, jouant d’abord à pied, puis à cheval.
Aujourd’hui, l’homme du spectacle vit en Dordogne avec sa compagne, elle aussi artiste équestre. En dehors du Puy du Fou, ils se produisent ensemble au sein de la compagnie Onalesta, ainsi que lors de représentations privées. En gardant comme objectif, vous l’aurez compris, d’intégrer de manière pérenne le parc d’attraction vendéen.
Florentin Soulet se produira de nouveau dans le spectacle Le secret de la lance à partir de septembre 2024 et jusqu’à la fin de la saison hivernale.
© (Photo @une.photo.d.ornella)
« Des risques insensés »
Les salaires sont bas, mais cela n’a pas d’importance pour le passionné : « Nous faisons deux à quatre spectacles par jour, où nous devons prendre des risques fous. On n’a pas le droit de faire des petites figures, mais c’est ce que j’aime..
Tel un footballeur évoluant à domicile, le coureur ne se dépasse jamais plus que « poussé par l’encouragement du public »Quoi de mieux alors que d’incarner un chevalier pendant la guerre de Cent Ans devant plusieurs milliers de spectateurs ?
En septembre 2024, Florentin Soulet remontera en selle pour deux mois de spectacles au Puy du Fou. Sa mère a déjà pris ses vacances pour réaliser ce qui était un rêve d’enfant et c’est désormais son travail.
