Les partis néerlandophones demandent désormais au formateur du côté francophone, David Leisterh (MR), d’entamer des consultations pour discuter de tout cela avec les partenaires néerlandophones et francophones de la coalition.
De son côté, David Leisterh a précisé avoir réuni les partenaires francophones (MR – PS – LE) et le formateur néerlandophone venu présenter sa coalition jeudi matin.
« J’ai dû constater un blocage autour de la table pour passer à une phase d’entraînement à sept partis. Je poursuivrai, en étroite collaboration avec le formateur néerlandophone, les consultations »dit-il.
David Leisterh a invité «tous les partenaires doivent faire preuve de responsabilité face à l’ampleur de la crise politique, institutionnelle et budgétaire à Bruxelles» et en urgence pour les habitants de la capitale.
Le PS a réagi à la conclusion de l’accord néerlandophone. “Les quatre partis se sont mis d’accord contre les francophones», a réagi Ridouane Chahid (PS), député fédéral. “La proposition n’entre pas dans le cadre de la loi spéciale sur les institutions bruxelloises puisqu’elle nécessite l’accord des partis francophones pour la création d’un poste de Commissaire du Gouvernement (NDLR : que l’Open VLD est d’accord pour occuper, laissant le Vooruit le poste de secrétaire d’État) étant chargé du budget.
Les majorités, en Région bruxelloise, se constituent en effet séparément dans chaque groupe linguistique, avant de se rassembler pour former un gouvernement bruxellois. Les francophones n’ont théoriquement pas leur mot à dire au sein de la coalition néerlandophone, et vice versa. Cependant, pour créer cette position, qui résout le casse-tête de la formation d’une coalition néerlandophone, les partis flamands ont besoin de l’accord de l’ensemble du gouvernement bruxellois, et donc du PS.
Les socialistes n’hésitent pas à utiliser ce levier pour bloquer.
mouetteGroen a traîné pendant des mois et a tourné en rond pour finalement être la courroie de transmission du séparatisme….”
Résultat : les socialistes refusent d’entamer des négociations avec les partis flamands. “On peut donc clairement affirmer que les conditions ne sont pas réunies pour entamer une phase de formation du gouvernement bruxellois.», poursuit Ridouane Chahid, proche d’Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois. “Groen a traîné pendant des mois et a tourné en rond pour finalement être la courroie de transmission du séparatisme….”
Le socialiste fait référence à la « super note » rédigée par Elke Van den Brandt, qui a fuité mardi dans La Libre, et contient des propositions comme la fusion des communes bruxelloises, mais aussi des CPAS et des zones de police.
« Selon les mots du formateur David Leisterh, les conditions ne sont pas réunies pour entamer une phase de formation du gouvernement bruxellois. Le PS bruxellois soutient la volonté du formateur de mener ces nouvelles consultations permettant d’identifier de nouvelles propositions pour la formation d’un gouvernement bruxellois »a ajouté Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois.
Ce que contient la « supernota » bruxelloise d’Elke Van den Brandt, aux fortes connotations institutionnelles