“Jean-Luc Mélenchon est sur une ligne cohérente : il veut être candidat à l’élection présidentielle, il veut une élection présidentielle anticipée : il ne sera pas président, il le sait ; il ne sera même pas au deuxième tour, il le sait aussi”, assure l’ancien président socialiste François Hollande. “Je pense qu’elle doit avoir lieu à la date voulue, en 2027, et que la gauche doit se préparer, se reconstituer, et faire en sorte qu’il y ait une candidature qui puisse valablement gagner la présidentielle”, estime-t-il. Si le gouvernement Barnier tombe, “il y aura forcément à chercher autour d’une nouvelle personne nommée par le président de la République pour gouverner jusqu’en 2027 ou alors il faut admettre de rester dans l’opposition”.
L’ancien chef de l’Etat l’affirme tout droit : “Je ne suis pas favorable à une procédure de destitution du président de la République, dans ce contexte d’instabilité et de péril sur les marchés”, dit François Hollande. Il estime par ailleurs qu’il “n’est pas possible de revenir à la situation de Lucie Castets qui n’avait pas les conditions pour être soutenue à l’Assemblée nationale”. “Ce n’est pas la personne qui est en cause”, ajoute-t-il, “il n’y a pas de majorité pour qu’un premier ministre issu des rangs du Nouveau Front populaire puisse être désigné”.
Abroger la réforme des retraites de Borne, mais pas celle de Touraine
“Je pense que la réforme Borne et le relèvement de l’âge de la retraite à 64 ans passés avec un 49.3 n’était ni la bonne méthode ni la bonne solution donc j’ai toujours dit que ça devait être abrogé. En revanche, comme président de la République, j’ai fait passer la réforme Touraine et pour ce qu’il me concerne il n’est pas question d’abroger la réforme Touraine en même temps !”, affirme François Hollande. “Je voterai un amendement qui permet de garder la réforme Touraine”, ajoute-t-il. “J’ai l’esprit de cohérence et de responsabilité.”