Saviez-vous qu’une des spécialités du Luxembourg est un kebab sucré ?
Enfin, presque. Nos cousins du nord – pardon, nos vénérables et généreux employeurs – ont pour emblème gourmand le Bamkuch, à prononcer à l’allemande, un gâteau cuit à la broche, comme le kébab, selon une méthode tout à fait particulière.
Constitué de couches de pâtes superposées sur un rouleau de bois (à la forme de kebab), la chose est cuite à l’horizontale, exactement comme un poulet ou les sangliers d’Astérix. Le Bamkuch est littéralement un gâteau de rôtisserie. La manœuvre consiste à enduire la matrice de bois de beurre, puis à couler plusieurs couches de pâtes dessus qui cuiront successivement. Il faut en effet laisser chaque couche de pâte cuire quatre minutes avant d’attaquer la suivante. Nous savons enfin pourquoi un Luxembourgeois n’a pas une minute à perdre : c’est parce qu’il en a quatre. Une fois l’appareil stabilisé, il est façonné par le pâtissier qui creuse les fameux sillons qui donneront au final plusieurs unités en forme d’anneaux. Il travaille son cake comme il tournerait du bois ; le gâteau cuit ressemble d’ailleurs presque à une pièce de menuiserie. La pièce monumentale peut mesurer jusqu’à un mètre, d’un seul tenant, et nourrir 80 personnes ; mais elle est généralement détaillée en gâteaux à la taille plus académique.
Le gâteau moelleux est servi lors de réceptions officielles, ou lors de fêtes de famille, communions, mariages, anniversaire. Le grand spécialiste du Bamkuch, Jeff Oberweis, le définit comme un « second dessert », une pièce magistrale servie après une mousse ou une glace.
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