Par
Augustin Delaporte
Publié le
28 novembre 2024 à 6h18
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Les « 40 décideurs qui font le Grand Roissy de demain »
L’Institut Choiseul est un think and do tank indépendant et non partisan dédié à décrypter les grands enjeux économiques et à rassembler la jeune génération économique.
A travers la création de Choiseul Grand Roissy, l’Institut ambitionne de structurer une communauté de leaders dynamiques qui contribuent au développement des territoires et favorisent la mise en œuvre de projets à fort impact entre les différentes parties prenantes.
Depuis 2023, l’Institut Choiseul met en lumière les forces vives du Grand Roissy, avec notamment la publication de « 40 décideurs qui font le Grand Roissy de demain ».
Seuls les profils répondant à certaines conditions ont été sélectionnés : être âgé de 40 ans ou moins au 1er janvier 2024 ; opérer sur le territoire du Grand Roissy ; contribuer activement à son économie.
Né dans un famille très modeste de Lomécapitale du Togo, au milieu des années 1980, Adovi Adoté a occupé des postes à responsabilité dans différents pays au sein du géant parapétrolier Schlumberger, avant travailler chez McKinseypour le groupe Hilti et enfin d’être nommé directeur général du siège d’URSA France, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), en septembre 2023.
Inscrit au classement Choiseul 2 024 des « 40 décideurs qui font le Grand Roissy de demain », dont Actualités parisiennes est associé, le manager de 39 ans rejoue le film de son voyage inspirant.
Les racines du succès
Pour empiler les briques de sa future success story, Adovi Adoté disposait probablement d’une marge d’erreur plus faible que les autres. Quand il était jeune, il rêvait de venir étudier en France. Et pour y parvenir, l’un des seuls moyens est de soyez l’un des rares sélectionnés par le Centre culturel français de Lomé.
Il est alors rapidement plongé dans un monde compétitif, avec la rigueur que cela implique. Il se souvient des soirées où il travaillait tard avec ses amis : « Je voulais être le meilleur de la classe », dit-il en souriant. Une enfance qui nourrira aussi son désir inépuisable d’innover.
« Je viens d’une famille très modeste, il fallait donc que j’aie des idées. L’école devait être à près de 15 kilomètres, donc nous J’ai trouvé des vélos abandonnés et ils furent restaurés. Il a fallu aussi imaginer des jeux, des jouets et faire preuve de créativité pour avoir accès aux livres », résume-t-il modestement.
Je n’aime pas le statu quo, la routine. Nous vivons dans un monde volatile et l’idée d’apporter des solutions parfaitement adaptées à la situation et très différenciantes m’a toujours fasciné.
Son baccalauréat scientifique en poche, il embarquera pour la France, direction Roissy-Charles de Gaulle. Avant de sauter dans le TGV et direction Villeneuve-d’Ascq, en banlieue lilloise. C’est soif de réussir et optimisme transpiraient déjà : « J’étais très excité, j’aime les nouveaux défis », se souvient-il.
Un leader guidé par ses valeurs humaines
Quel que soit le contexte, le futur leader affirme garder le cap grâce à trois points cardinaux inchangé depuis l’enfance.
” Il y a honnêtetéenvers moi-même et envers les autres. Cela permet de factualiser la situation et donc de réfléchir à partir de choses concrètes. Ensuite, le travail. Que pouvons-nous faire pour avancer ? Qu’est-ce qui est sous mon contrôle et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Enfin, je suis certain qu’une aventure, qu’elle soit professionnelle ou personnelle, est meilleure dans équipe. Aujourd’hui encore, je crée un environnement inclusif pour que chacun se sente le droit de dire ce qu’il veut. Cela me permet de demander de l’aide et des conseils », explique-t-il.
D’un coup d’oeil, on comprend que la place accordée au travail dans la vie d’Adovi Adoté est considérable. Et cela dure depuis longtemps. « C’est central, c’est vrai », concède le manager. Cela dresse le portrait d’une journée type : « Je me lève à 5h30, je m’entraîne et me prépare jusqu’à 6h30, puis J’ai une heure avec mes enfantsavant de partir travailler. Ensuite, je rentre rarement avant 21 heures, je dîne avec ma femme, puis je travaille encore un peu, avant de me coucher avec un livre.
Le sujet de ce dernier ? Les entreprises, souvent. Et des autobiographies, parfois. C’est ça engagement constant ce qui a notamment permis au nouveau directeur général de l’URSA (acteur majeur de l’efficacité énergétique) et à ses équipes de lancer leurs premiers isolants biosourcés, un an seulement après l’arrivée d’Adovi Adoté à ce poste.
Demandez-lui ce qui l’anime au quotidien, et il vous répondra – tel un bon chef d’entreprise – avec une liste d’objectifs pour son entreprise actuelle. Pour conclure l’échange, il dispose cependant d’une phrase, qui relie d’une certaine manière son passé au présent, tout en résumant l’état d’esprit qui lui a permis de réussir : « C’est faire au présent que nous construisons un avenir pour nous-mêmes. »
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