La réforme de la garde à vue relance le débat entre policiers et avocats – .

La réforme de la garde à vue relance le débat entre policiers et avocats – .
La réforme de la garde à vue relance le débat entre policiers et avocats – .

À compter du lundi 1er juillet, de nouvelles règles encadreront le placement en garde à vue. La réforme prévoit notamment la présence obligatoire de l’avocat pour débuter les audiences, sauf si la personne interrogée y renonce explicitement. Des mesures prises pour se conformer au droit européen, mais qui relancent les débats entre policiers et avocats.

La principale crainte réside dans l’attente de l’avocat : « Imaginez que cette situation se reproduise pour d’autres dossiers, et vous saturerez rapidement les locaux de garde à vue ainsi que les services enquêteurs, qui se retrouveront complètement bloqués dans le déroulement de leurs investigations.», explique Marc Hocquard, secrétaire général de la police Unsa.

En attente d’un avocat obligatoire

Pas forcément, selon ceux qui défendent les détenus, comme Romain Boulet, coprésident de l’Association des avocats pénalistes : «Si l’avocat ne peut intervenir dans un délai de deux heures, il peut demander la désignation d’un avocat commis d’office.« . Quant à la possibilité de notifier sa garde à un plus grand nombre de personnes, «demain une personne en garde à vue pourra informer un éventuel complice de cette situation, et ainsi permettre la disparition voire la destruction de preuves », craint Marc Hoquard.

Difficile d’imaginer aux yeux de l’avocat Romain Boulet : «La loi donne à la police trois heures pour effectuer des contrôles minimaux.“, il explique. “Et j’imagine encore que si les personnes en garde à vue s’amusaient à désigner les individus impliqués dans leurs affaires en donnant un numéro de téléphone supplémentaire, cela permettrait à la police d’accroître ses enquêtes.« .

L’avocat, de son côté, aurait souhaité voir appliquer une autre directive européenne : la possibilité d’accéder au dossier d’enquête dès le moment de la garde à vue. Mais du côté de la police, les syndicats craignent déjà que ces nouvelles mesures ne dégoûtent davantage les enquêteurs, tandis que la police judiciaire peine à recruter en raison, disent-ils, de la lourdeur des procédures.

 
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