Pilotte affirme que les joueurs de la LHJMQ ne bénéficient pas d’un traitement spécial à la table de dépistage des Ducks. Il reconnaît toutefois que la présence de Madden à la tête du département de recrutement de l’équipe lui facilite la tâche lorsque vient le temps de vendre un joueur du circuit québécois.
« Je prends l’exemple de Desruisseaux, a dit Pilotte. Martin sait qui il est et il l’aime. Si j’étais allé voir un chef scout d’une autre équipe qui vient de Spokane par exemple… »
Madden admet qu’il est probablement plus à l’aise de sélectionner un joueur de la LHJMQ que la plupart de ses homologues.
“Ce n’est pas ma perception de la ligue, c’est ma perception des joueurs”, a déclaré Madden. « Si une équipe a la chance de recruter un joueur, mais qu’elle ne l’a vu jouer que trois fois par an, c’est plus difficile. Nous l’avons vu jouer peut-être 20 fois en deux ans, donc notre niveau de confort est plus élevé.
Récolte tardive, mais supérieure à l’an dernier pour la LHJMQ
Le niveau de confort des autres équipes de la LNH avec les représentants de la LHJMQ semblait effectivement très bas lors de cet encan de 2024.
Il aura fallu attendre la toute fin du deuxième tour pour voir un premier joueur du circuit se réclamer. Les Flyers de Philadelphie ont ensuite effectué un échange pour grimper au 59e rang avant de sélectionner le défenseur de l’Océanic Spencer Gill, originaire du Nouveau-Brunswick.
Après avoir été blanchie au premier tour pour une deuxième année consécutive, une première dans son histoire, la LHJMQ a établi un autre bilan peu enviable. La sélection de Gill était en fait la dernière pour un premier joueur de la LHJMQ au repêchage de la LNH.
Le premier joueur québécois sélectionné a été Massé par les Ducks. Il était suivi du défenseur Alexis Bernier du Drakkar de Baie-Comeau, dont le nom a été cité au 73e rang par le Kraken de Seattle.
Avec 15 joueurs sélectionnés au total, la LHJMQ a battu son bilan de 12 de l’an dernier. Il s’agit toutefois d’un record pour la plus faible récolte de son histoire, alors il n’y a pas de quoi se réjouir.
Le millésime 2024 de la LHJMQ était déjà qualifié de faible, mais cela n’empêche pas le commissaire de circuit Mario Cecchini de vouloir corriger le tir pour les années à venir.
« Je veux qu’il serve de appel au réveil» dit Cecchini. Je veux que les gens prennent note de ce qui s’est passé au cours des deux dernières années.
« Si les joueurs repêchés représentent une mesure de la qualité de notre programme, nous devons nous donner un objectif clair et travailler pour l’atteindre. […] Il y a quatre ou cinq chemins qui sont privilégiés en ce moment, mais celui que nous suivons en ce moment, je pense que nous pouvons dire qu’il n’est pas optimal. Nous le devons à nos joueurs et à leurs parents qui font des sacrifices, nous devons trouver ce qui doit être changé et ajusté.
