sur les traces des Hazards à Tubize, l’un des cœurs du football belge – .

sur les traces des Hazards à Tubize, l’un des cœurs du football belge – .
sur les traces des Hazards à Tubize, l’un des cœurs du football belge – .

Quelques derniers efforts, derniers tirs, derniers coups de sifflet. C’est bientôt les vacances pour les joueurs de la Royale Union Tubize-Braine, en Belgique, mais l’équipe était de retour pour un de ses derniers entraînements avant l’été ce samedi. Il y a quelques jours, les tribunes jaune et rouge du Stade Edmond Leburton se remplissaient pour un match de gala contre Anderlecht, avec, sur le terrain, un certain Eden Hazard. Pour l’ancien international belge, c’est ici que tout a commencé. A 12 ans, il rejoint Tubize avec son frère Thorgan. L’un allait vite attirer l’attention du LOSC, l’autre du RC Lens.

« Vous avez toujours un Hazard ici ! s’exclament les joueurs à l’entraînement. Ce Hazard, c’est Ethan, le petit frère. L’avant-centre de 20 ans évoluera en troisième division avec Tubize la saison prochaine. Comme tous les passionnés belges, il attend le choc contre la France en huitièmes de finale de l’Euro. «Je vois la Belgique passer», sourit-il. Une revanche sur la défaite des Diables Rouges en 2018. Lors de leur défaite contre les Bleus en demi-finale de la Coupe du monde (1-0), son frère Eden tenait le brassard.

« Il était le capitaine, donc c’était lui qui portait l’équipe. C’est vrai qu’il y a eu un très grand Eden Hazard”, se souvient Ethan. « Mais le football est avant tout une équipe. Si l’équipe n’avait pas suivi, cela aurait été différent. Si ça ne suit pas, on peut avoir le meilleur joueur du monde et ça ne change rien”, assure le benjamin de la fratrie, admiratif de la “génération dorée” belge.

« Nous avons de bons joueurs. Mais Eden était Eden »

« Un joueur comme Eden était top 3 mondial à cette époque. Quand on perd un joueur de cette trempe, cela se ressent aussi en sélection, note Olivier Langendries, directeur sportif du RUTB. Maintenant, nous avons encore de bons joueurs comme Jérémy Doku. Mais Eden était Eden… un joueur exceptionnel.

Alors sans la star locale, et avec une sélection moins brillante, difficile pour certains Tubiziens de s’enthousiasmer. « Il y a moins d’enthousiasme cette année, on y a cru davantage en 2018 », assure Louis Delhaye, qui joue au club. Même si les bars restent pleins, et que certains commerces de la ville se parent des couleurs des Diables Rouges, cela n’a plus tout à fait la même saveur.

« Personnellement, je suis moins enthousiaste car mes frères ne jouent plus. Mais je soutiendrai toujours mon pays, toujours les Diables jusqu’au bout », promet Ethan Hazard. Le lien entre Tubize et l’équipe nationale va bien plus loin que celui de sa famille. La Fédération royale belge de football s’est implantée dans la ville, avec le centre national, où l’équipe A s’entraîne régulièrement. « En Belgique, nous sommes très connus pour notre lien avec l’équipe nationale », souligne Olivier Langendries.

Un ancien international devenu élu local

Il n’est pas difficile de trouver quelques gloires du football belge dans cette ville d’environ 28.000 habitants. A côté du stade du RUTB, l’ancien international Walter Baseggio semble connaître tous les habitants, et ne cesse de les embrasser. Devenu élu local, il continue de suivre de près les Diables Rouges, ayant représenté son pays à 27 reprises entre 1999 et 2005.

« Dans notre génération, nous avions des joueurs techniques, mais maintenant il y en a beaucoup plus qui peuvent faire la différence », se réjouit-il. A notre époque, presque tout le monde jouait en Belgique. Maintenant (Kévin) De Bruyne est à Manchester City, (Romelu) Lukaku à Rome et ainsi de suite… ils jouent dans des championnats très réputés. Il y a définitivement une évolution par rapport à il y a 20 ans.

Le football belge qui grandit dans son ensemble selon lui, au-delà de la génération dorée. « Avec Michel Platini, Zinédine Zidane, la France a toujours eu un peu plus de talent, mais depuis 10 ans la Belgique a des talents extraordinaires. Malheureusement, avec l’équipe qu’ils avaient, ils n’ont rien pu gagner.

« Ce sont les Français qui parlent de seum »

Alors à défaut de remporter l’Euro dans les prochaines semaines, battre le voisin français ferait déjà plaisir aux supporters. « La moitié de ma famille vit en France. Même dans ma famille, ça provoque un peu mais c’est normal», s’amuse Jonathan, supporters de Tubizien et des Diables. “Les Français aiment narguer les Belges”, confirme le directeur sportif du RUTB. 2018 est digérée. Le seum, ce sont les Français qui en parlent. Nous l’avions déjà oublié une semaine plus tard.

Certains ont mieux digéré 2018 que d’autres, mais la rencontre de ce lundi devrait certainement remettre un morceau dans la machine de la rivalité franco-belge. Un match que la fratrie Hazard ne manquera évidemment pas. « On est à fond derrière les Diables. On suit les matchs à la télé. On n’a pas toujours l’occasion d’y aller, mais s’ils vont en finale on ira les soutenir », prévoit Ethan Hazard.

Pour lui et la Royale Union Tubize-Braine, rendez-vous aura lieu le 28 août prochain face à l’équipe B de Charleroi pour le retour du championnat. Une troisième division à laquelle le club retrouve enfin son poste, quatre ans après sa relégation.

Article original publié sur RMC Sport

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La marche de la fierté de Toronto a d’abord été interrompue, puis annulée
NEXT un village entier dénonce sa conduite jugée dangereuse, le conducteur condamné