Le détenu qui n’arrive pas à dormir à la prison d’Orléans abasourdi par la justice

Le détenu qui n’arrive pas à dormir à la prison d’Orléans abasourdi par la justice
Le détenu qui n’arrive pas à dormir à la prison d’Orléans abasourdi par la justice

Par

Laurent REBOURS

Publié le

29 juin 2024 à 18h26

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Le juge des référés du tribunal administratif d’Orléans (Loiret) vient de rejeter la demande « manifestement infondée » d’un détenu de Centre pénitentiaire d’Orléans-Saran.

Celui-ci assure être réveillé « toutes les deux heures » la nuit, par les surveillants.

Une lettre demandant aux surveillants de « suspendre les patrouilles de nuit »

Le 22 mars 2024cet usager du service public de l’administration pénitentiaire avait adressé une première lettre au directeur de la prison pour lui demander suspendre ces « patrouilles nocturnes » d’agents.

«Depuis plusieurs mois», cette situation est « source de préjudice moral très important et affecte sa santé“, avait souligné son avocat, qui avait également rappelé que “cette pratique a (…) été dénoncée par la Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) dans un rapport de 2019.

En l’absence de réponse, le requérant s’est alors adressé au juge des référés du tribunal administratif d’Orléans pour faire suspendre « sans délai » ce « régime spécifique » auquel il est soumis, avec « 100 € par jour de retard« .

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La « nécessité » de cette « mesure disproportionnée » n’a pas été « établie ». Il a également réclamé 1.500 euros pour ses frais de justice.

« La nuit dans les lieux de privation de liberté »

Le Rapport 2019 du Contrôleur général des prisons intitulé « La nuit dans les lieux de privation de liberté » avait en effet mis en évidence le fait que « la pratique consistant à priver les détenus de sommeil en allumage fréquent de leur cellule ou par frappe à la porte « C’est très courant », recontextualise le juge des référés du tribunal administratif d’Orléans dans une ordonnance datée du 2 avril 2024 qui vient d’être rendue publique.

Mais « Monsieur XXX n’établit pas avoir été personnellement concerné (…) depuis son arrivée au centre pénitentiaire d’Orléans-Saran », poursuit-elle aussitôt.

En revanche, si M. XXX soutient que la mesure (…) l’empêche de trouver un sommeil suffisant et affecte par conséquent sa santé ainsi que ses relations avec le personnel et les autres détenus, il ne le fait pas. le dossier que l’intéressé ferait l’objet d’une surveillance spécifique autre que celle commune à tous les détenus du centre pénitentiaire.

Juge des référés au tribunal administratif d’Orléans

Aucune preuve objective sur l’impact de son état de santé

Par ailleurs, ce détenu “ne fournit aucune preuve objective sur sa santé physique ou mentale, comme un certificat médical attestant par exemple d’une grande fatigue ou d’une dégradation de son état mental liée à un manque de sommeil”, note la mesure provisoire. juge au tribunal administratif d’Orléans.

« Le requérant n’établit ni la réalité du régime spécifique de patrouille nocturne auquel il prétend être soumis, ni l’urgence qu’il y aurait à y mettre fin », résume donc le magistrat, qui a débouté sa demande dans ces conditions.

Il s’est même vu refuser l’aide juridictionnelle (AJ) – aide de l’État accordée aux justiciables les plus démunis pour couvrir leurs frais de justice –, sa demande étant « manifestement infondée ».

MJ (PressPepper pour l’actualité d’Orléans)

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