trois jeunes « interdits de spectacle » à Montpellier – .

trois jeunes « interdits de spectacle » à Montpellier – .
trois jeunes « interdits de spectacle » à Montpellier – .

Trois jeunes soupçonnés d’une agression homophobe lors d’une fête de fanfare ont été placés vendredi 28 juin sous contrôle judiciaire strict, en attendant leur procès prévu le 17 juillet.

Commis le 1er juin dans une petite rue de Boutonnet, en marge du festival de fanfare, l’agression d’une jeune femme a eu un grand retentissement. La victime avait en effet témoigné sur Instagram avoir été battue par plusieurs hommes parce qu’elle était avec sa petite amie.

Un individu l’avait frappée avant d’être rejointe par quatre autres. La jeune femme a pu être sauvée grâce à l’intervention de proches. L’un d’eux est également victime lors du procès. Tous deux sont soutenus par l’association Fierté Montpellier Tignes Pride, qui s’est constituée partie civile.

Ce vendredi 28 juin, quatre semaines après cette agression, et quatre heures après le début de l’audience au tribunal correctionnel, la victime a enfin affronté deux des jeunes qui l’avaient frappée. Une femme, fiancée de l’un des prévenus, devait également être jugée. Mais elle est tombée malade dans les prisons et n’est pas apparue.

Un quatrième individu, identifié par la police, est celui soupçonné d’avoir le plus frappé la victime. Mais il a pris la fuite et était donc absent au tribunal.

Lors de cette audience sous haute tension, l’avocat de la victime, Me Thil, a dénoncé « regards menaçants » de la part des proches des deux accusés. « Les victimes subissent ce rejet » (demandée par les avocats des deux prévenus), a-t-elle souligné.

Agé de 19 ans, Bryan habite la petite rue où les faits ont été commis, entre la rue Faubourg Boutonnet et la rue Lakanal. Soit dans le même quartier que les deux autres prévenus et la principale victime.

Quelques semaines avant cette agression, il avait été condamné à 18 mois de prison pour un cambriolage commis en novembre dernier. Il faisait partie des individus venus par la suite frapper la jeune femme.

“Ce dossier s’appuie sur des déclarations et je m’étonne que le caractère homophobe ait été retenua confié son avocat, Me Tursan. Il y a eu beaucoup d’enthousiasme autour de cette question..

D’autres attaques dans le même quartier le 1er juin

Si le témoignage de la victime était marquant, c’est aussi parce qu’elle dénonçait l’inaction de la police, qui lui avait demandé « quitter les lieux » après avoir été frappé.

Elle a également expliqué qu’elle n’avait pas pu porter plainte dans un premier temps, avant de dénoncer la manière dont elle avait été reçue par la suite.

Le maire Michaël Delafosse, le préfet de l’Hérault François-Xavier Lausch et le sénateur Hussein Bourgi ont déploré ces faits. Ce dernier était même présent ce vendredi au tribunal pour soutenir la victime.

Une enquête interne a été ouverte au commissariat. Une autre plainte a été déposée le 1er juin par un syndicaliste qui a reçu un violent coup de poing pendant le festival.

Des agressions avaient été dénoncées par l’association organisatrice, mais rien ne permet d’établir un lien avec les faits qui ont été jugés ce vendredi 28 juin.

« Une raclée gratuite »

David, 27 ans, a été condamné à trois reprises, la dernière en 2019, pour vol avec violence, destruction de biens d’autrui et port d’arme de catégorie D. Il est fiancé à la jeune femme qui est également poursuivie dans cette affaire.

“Je vais l’épouser et la femme qui sera notre témoin est du même côté que la victimeil témoigne afin de réfuter le caractère homophobe des faits. Ça ne me pose pas de problème.”

« Je suis convaincu que ce n’est pas la cause de cette bagarrea fait valoir son avocat, Paul Gallix. Je trouve incroyable qu’on demande la détention provisoire pour quelqu’un qui n’a pas été condamné depuis si longtemps.

Devant “le risque de pressions sur la victime, de répétition des faits et de fuite”La procureure Alexia Diot avait en effet demandé le maintien en détention des deux individus, ainsi qu’un strict contrôle judiciaire pour la jeune femme. « Si on enlève le caractère homophobe comme le demande la défense, on a un passage à tabac gratuit »a-t-elle dénoncé. Se souvenant également « les différentes versions des trois accusés ».

“Les victimes sont choquées et inquiètes dès qu’elles quittent leur domicileont rappelé leur avocat. Je vous demande de les protéger et que leurs agresseurs ne puissent plus entrer en contact avec eux.

Les trois prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire par le tribunal présidé par Alix Fredon, dans l’attente de leur procès prévu le 17 juillet. D’ici là, il leur est interdit de comparaître à Montpellier, et d’avoir des contacts entre eux ou avec les victimes.

 
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