Ce samedi vers 14 heures, un rassemblement aura lieu à Nanterre pour rendre hommage à Nahel Merzouk. Le jeune homme de 17 ans a été tué par balle par la police après avoir refusé d’obtempérer le 27 juin 2023.
Un an après, une marche en hommage à Nahel, tué à 17 ans le 27 juin 2023 par un policier lors d’un contrôle, est organisée samedi à Nanterre (Hauts-de-Seine), une affaire qui avait provoqué plusieurs jours d’émeutes et était devenue un symbole de la lutte contre les violences policières. La marche s’élancera à 14 heures ce samedi depuis l’esplanade Charles de Gaulle, à quelques centaines de mètres du quartier Pablo Picasso, où vivait l’adolescent.
Le cortège suivra ensuite le boulevard Pesaro avant d’atteindre la place Nelson Mandela, où Nahel est décédé.Ce sera une marche silencieuse, où je prononcerai un petit discours», a déclaré jeudi Mounia Merzouk, la mère de Nahel, sur RTL. Elle parlera de son fils »,comment il était“et comment vivre”une mère en deuil« .
Quelque 500 à 800 personnes sont attendues, selon une source policière, sans risque de perturbation particulière à prévoir. Cette manifestation a fait l’objet d’une déclaration en préfecture, selon la préfecture des Hauts-de-Seine. Selon les éléments de l’enquête, à la suite d’une course-poursuite, le véhicule conduit par Nahel a été stoppé par la circulation. Une première version policière, selon laquelle le jeune homme aurait foncé vers le motard, a rapidement été démentie par une vidéo de la scène diffusée sur les réseaux sociaux.
Les deux policiers sont visibles sur le côté du véhicule, pointant leurs armes sur le conducteur. L’un d’eux lui tire dessus alors que le véhicule redémarre. La voiture s’écrase alors contre un bloc de béton à quelques dizaines de mètres.
La police a affirmé qu’ils étaient en danger de mort car ils étaient coincés entre la voiture et un mur. Florian M., un motocycliste de la police âgé de 38 ans au moment des faits et inculpé de meurtre, a été placé en détention provisoire pendant cinq mois. Il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire en novembre après plusieurs demandes de son avocat.
Une reconstitution des faits a eu lieu le 5 mai : en présence de leurs avocats, le policier responsable de la fusillade, son collègue présent ce jour-là et plusieurs témoins ont comparé leurs déclarations, notamment pour établir si Florian M. était en danger de mort.
La mort de Nahel a provoqué des émeutes d’une ampleur exceptionnelle dans toute la France. Bâtiments publics attaqués, écoles et tribunaux incendiés, commerces pillés : un rapport du Sénat a estimé que les dégâts causés par les émeutes, plus courtes mais plus intenses que celles de 2005, s’élevaient à un milliard d’euros.
