Général Michael Langley, commandant de Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM)s’est exprimé sur la situation sécuritaire au Sahel. C’était lors d’une conférence de presse suivie par AFRIQUE SUR 7, le jeudi 27 juin 2024.
Michael Langley évoque l’ampleur du terrorisme au Sahel après le retrait des troupes françaises et américaines
Lors d’un échange avec la presse ce jeudi, le chef du Commandement américain pour l’Afrique a été interrogé sur l’évolution de la situation sécuritaire au Sahel après le retrait des troupes françaises et américaines. A cette question, le général Langley a répondu sans hésitation. « Pour moi, le Sahel est devenu moins sûr »il a répondu.
Pour justifier sa réponse, il a donné plusieurs raisons. Michael Langley a mentionné « l’augmentation du nombre de factions ou d’organisations extrémistes violentes (JNIM, Daesh-Sahel ou Daesh-Afrique de l’Ouest ; Boko Haram) »Il note que ces organisations sont toujours présentes dans la région du Sahel. « Il s’agit donc d’un phénomène qui a pris des proportions considérables dans toute la région et qui est en passe de s’étendre à l’Afrique de l’Ouest côtière »a-t-il déclaré.
Les organisations extrémistes violentes prospèrent donc dans les zones d’instabilité, notamment en raison d’une mauvaise gouvernance. Les populations et les régions de l’ensemble des côtes de l’Afrique de l’Ouest, ainsi qu’un certain nombre de régions au-delà de leurs frontières nord donc non gouvernées, sont susceptibles d’être influencées par des organisations extrémistes violentes.
Général Michael Langley
Le commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique insiste sur le fait que les territoires du Sahel sont “moins sûr”C’est pourquoi sa structure, malgré les divergences avec certains pays de la région, entend apporter des solutions. « (…) nous avons l’intention de collaborer avec ces pays, d’identifier leurs besoins afin qu’ils puissent prendre la tête d’une solution durable et, dans la plupart des cas, il s’agira également d’une approche pangouvernementale de leur côté. C’est là qu’intervient notre structure « 3D » au sein d’AFRICOM, parce que nous avons ces objectifs communs, ces défis communs, nous avons adopté une approche pour une solution durable à travers une approche pangouvernementale.il a dit.
Le général Langley dresse un bilan positif des actions menées dans le passé et reste convaincu que les actions futures ( leurs partenaires africains) porteront également leurs fruits.
