Bordeaux fête le vin, ce n’est pas que pour Bordeaux. Il existe également des producteurs d’autres vignobles de Nouvelle-Aquitaine : du Bergerac au Marmandais, de Duras au Jurançon, du Tursan au Madiran. Soit près de 80 vignerons mobilisés pendant quatre jours, et tous réunis dans un même pavillon mis en place par l’Agence alimentaire de Nouvelle-Aquitaine (AANA).
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« Ce festival est incontournable. Il y a beaucoup de monde, Bordeaux est une ville d’amateurs de vin et les étrangers viennent », résume Bertrand Ballesta, de l’interprofession des vins de Bergerac et Duras (IVBD). Ses adhérents dégusteront près de 1 500 bouteilles lors de l’événement.
A ses côtés, et sous un soleil de plomb, jeudi 27 juin, Benoît Cugnière fait déguster des rouges, rosés et blancs frais. Responsable de 30 hectares, il est coopérateur à Buzet (47) et participe à l’événement depuis un quart de siècle. Ce qui a changé ? « On me pose plus de questions sur le taux d’alcool, il y a plus de filles et on boit moins de rouge. En revanche, le sujet du bio est rarement abordé. »
Destination touristique
L’homme profite aussi de « cette vitrine bordelaise » pour vendre la destination Lot-et-Garonne. Documents à l’appui. « A 1h30 de Bordeaux, en visitant le château de Buzet, le village de Nérac (région d’Albret) et la ferme du Bisetto, on peut passer un excellent week-end. » La coopérative de Buzet reçoit ainsi des milliers de visiteurs par an.
« On me pose plus de questions sur le taux d’alcool, il y a plus de filles et on consomme moins de rouge »
A l’autre bout du comptoir, se trouvent deux ambassadeurs du madiran (1 300 ha de vignes) et du pacherenc-du-vic-bilh, un vin doux. Vignobles au nord de Pau, en bordure du Gers. « Nous bénéficions de l’avantage de nos cépages locaux, le tannat (rouge), le petit et le gros manseng (blanc). A nous de les rendre goûtables et de les valoriser. Des places sont à gagner alors que d’autres vignobles sont en difficulté », explique Bastien Caubeyre, du Château d’Aydie. « Venir ici, c’est une démarche collective, nous représentons tous nos confrères vignerons. Et moi aussi, je viens promouvoir notre destination Madiran, à deux heures de route », ajoute Marine Rousseau, du Domaine Laougué. Tout à l’heure, elle vient de servir un amateur déjà venu l’année dernière, et conquis par le Pacherenc-du-vic-bilh.
Dernière étape devant les bouteilles de Thomas Quintard, à la tête des Domaines Quintard, à Chadenac, en Charente-Maritime. Une exploitation de 45 hectares, dont 10 dédiés à la production de vin (essentiellement pour le cognac). Des monocépages classés dans la catégorie « vins charentais » (6 euros au domaine) (1). « Ce sont des vins légers – rouge, rosé et blanc – et à boire frais. Ce que réclament aujourd’hui bon nombre d’amateurs, surtout lors des journées chaudes comme aujourd’hui. » A la dégustation, la qualité est là. Loin de l’image du passé. « On peut intéresser les cavistes qui doivent proposer sans cesse des nouveautés. » Et il faut bien que ça se passe à Bordeaux fête le vin.
(1) Il n’y a pas de vente de bouteilles sur le site Bordeaux fête le vin.
