Le gouvernement, Astrid Astrid Panosyan-bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi, mais aussi Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale, et Patrick Hetzel, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont salué la capacité de toutes les parties prenantes à se mobiliser pour relever le défi de la des talents dont la France a besoin pour répondre aux nombreux défis, notamment en matière de transitions sociales, économiques et environnementales.
Le dispositif « Compétences et métiers du futur » : une ambition collective inédite pour former aux compétences de demain
La montée en compétence des jeunes et des salariés est l’un des premiers leviers de réussite des transitions sociales, économiques et environnementales en cours. Il permet d’accélérer l’adaptation des formations aux besoins en compétences des nouveaux secteurs et métiers d’avenir et globalement de renforcer le capital humain indispensable à la réindustrialisation de notre pays et au fonctionnement de l’économie et des entreprises. La ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet a rappelé que «ces projets et leur financement sont cruciaux pour notre industrie. Avec plus de 550 000 emplois vacants, et 60 000 notamment dans l’industrie, il est impératif d’orienter les jeunes et les salariés vers les métiers qui recrutent, vers les métiers de demain pour répondre à la révolution écologique, numérique et industrielle.« .
Dans le cadre de France 2030, l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et métiers d’avenir » contribue significativement depuis 2021 aux enjeux de réindustrialisation et de souveraineté de la France en identifiant et en accompagnant des projets de formation alignés sur les secteurs stratégiques de France 2030 : petits réacteurs nucléaires, hydrogène décarboné et énergies renouvelables, décarbonation de l’industrie, de l’alimentation et de l’agriculture, de la santé, du numérique, de l’espace, des fonds marins ou encore des contenus culturels et créatifs.
Compétences et métiers d’avenir : des moyens et une mobilisation sans précédent pour soutenir la formation
Après une saison 1 du dispositif très réussie, le Président de la République a lancé la saison 2 en juin 2023 avec une méthode simplifiée de dépôt des dossiers via la lettre d’intention. Une simplification qui a généré plus de 400 courriers reçus et analysés traduisant une mobilisation sans précédent des parties prenantes : entreprises, collectivités, organismes de formation, académies, universités, campus carrières, etc. Pour la saison 2, 62 nouveaux projets ont déjà été sélectionnés pour un financement d’environ 345 millions d’euros, totalisant 182 projets de formation depuis le début du déploiement du dispositif il y a 3 ans..
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, «Cette phase implique également une gestion plus fine de la part du ministère pour prendre en compte les projets déjà financés et le maillage territorial, en mettant l’accent sur l’adéquation avec les besoins exprimés par les territoires et les acteurs socio-économiques locaux. Cela implique de faire confiance aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche pour structurer et développer leur offre de formation, avec plus d’autonomie.»
Globalement à ce jour, le système CMA est :
- Plus de 1,13 milliard d’euros engagés sur les deux saisons du dispositif
- 182 formations financées
- 63 diagnostics de formation financés
- 18 projets pour accélérer la transformation de la carte de formation des lycées professionnels, couvrant 17 Régions (ATCF)
Saison 2 du dispositif CMA : 62 nouveaux dispositifs pour 345 M€ d’aide
Dans le cadre de la saison 2 du dispositif CMA, 62 nouvelles formations sont soutenues par un financement France 2030 d’environ 345 millions d’euros.
Au niveau régional, l’Occitanie, la Région Grand Est et les Pays de la Loire font preuve d’un dynamisme important cette saison, et les Antilles entrent en jeu avec 2 projets.
Parmi les projets remarquables en Occitaniele projet COMMENTAIRESporté par l’Université de Toulouse et son grand consortium, qui multiplie les voies d’accès aux métiers de l’industrie spatiale et structure un dispositif de formation transversal aux métiers de l’ingénierie des systèmes spatiaux (miniaturisation et intégration, automatisation par l’IA, sécurité, massification de la production, etc.). Le projet eOLE Campussoutenu par Airbus Operations en lien avec le CMQ de l’aéronautique et de l’espace, offrira à environ 1 400 jeunes par an l’opportunité d’intégrer des entreprises du secteur et de le transformer ainsi que le projet C2A porté par l’UIMM Occitanie Adour-Pyrénées qui vise à répondre aux enjeux d’attractivité et de compétences de décarbonation de la Supply Chain dans le secteur aéronautique notamment. Enfin, le projet PÉGASE concerne l’avion zéro émission et qui est également soutenu par l’Université de Toulouse.
Dans le Grand Estle dynamisme de l’Université de Haute Alsace (UHA) qui porte deux projets majeurs est salué. Le projet CyMoVe en particulier avec le CMQ « Industrie du Futur et Numérique » se concentre sur le secteur automobile, notamment sur la connectivité croissante des véhicules électriques et la cybersécurité automobile. Le projet HoMaBra’30 (Houblon, Malterie, BRAsserie 2030), en lien avec le CMQE « Agroalimentaire Grand Est » vise à soutenir la filière brassicole française en créant une plateforme de formation transversale qui va au-delà de la formation aux métiers du houblon, des céréaliers/malteurs et des brasseurs, et qui s’ouvre sur les aspects agricoles et agroalimentaires, la préservation des ressources naturelles ou encore les économies d’énergie. Enfin, le projet « Potentiels solaires »soutenu par l’AFPA, vise à répondre aux besoins croissants de compétences en matière d’installation, de maintenance et d’exploitation de l’énergie photovoltaïque dans la région.
In Pays de la Loirele projet FBCA Excellence, portée par le Lycée Livet – CMQE Bâtisseurs, se positionne dans le domaine de la décarbonation de la construction avec un focus sur la formation des enseignants. Deux autres projets dans le domaine de la santé, TRIAN4BIOPROD soutenu par Oniris VetAgroBio Nantes, pour répondre aux enjeux de santé numérique, et JE PENSE portée par l’Université de Nantes, que les enjeux de la bioproduction.
En Guadeloupele projet CyberEDAtillesoutenu par l’Université des Antilles (UA), le GRETA, les Rectorats de Martinique et de Guadeloupe, en lien avec l’Agence Caribéenne de Cybersécurité et d’autres partenaires privés, couvrira l’ensemble du territoire antillais et renforcera la souveraineté numérique dans un Bassin marqué par une forte concurrence internationale . Le territoire a aussi un projet WorkforTomorrowBTP soutenu par le CNAM Guadeloupe en étroite collaboration avec de nombreux acteurs publics et privés de l’archipel.
Enfin, Normandie adopte un nouveau projet d’envergure qui concerne la formation en électronique de puissance destinée aux véhicules électriques 2030, FOREP-Vé2030et qui s’inscrit parfaitement dans l’objectif de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves en Europe à partir de 2035.
Si la Normandie s’est illustrée par son engagement dans le nucléaire lors de la saison 1 avec le projet 3NC, c’est la région PACA qui s’inscrit dans cet objectif lors de la saison 2 avec le projet OUVRIR et la création d’un École des métiers du génie nucléaire à Marseille pour répondre aux besoins de 10 000 recrutements annuels dans les dix prochaines années dans le secteur nucléaire.
L’attractivité des filières scientifiques et industrielles constitue un enjeu majeur pour la réussite de ce grand plan de formation France 2030. La saison 2 est marquée par une ambition forte en termes d’attractivité, avec des projets majeurs comme WorldSkills France 2030, 3KAMI, C’possible, TechPourToutes ou encore Pix+Impact.
Aventure spatiale porte deux projets, un en Occitanie COMETES mentionné ci-dessous et UB2030-CAP BIOSPACE porté par l’Université de Bordeaux qui concerne les compétences et aptitudes biologiques et sanitaires pour l’exploration humaine de l’espace. L’industrie nucléaire compte deux nouveaux projets N2G2V et OPPEN respectivement à Grenoble et Marseille totalisant 4 projets avec la saison 1. Les avions bas carbone font leur entrée dans cette saison 2 avec 3 projets (C2A et Eole Campus et PEGASE). Le positionnement de la formation sur alimentation et agro-équipement durables se confirme avec 9 nouveaux projets dont 2 en Bourgogne-Franche-Comté (EVOFIA et Open Agro Lab) et 2 dans le Grand-Est (HoMaBra’30 et HubMaintenance), sans oublier Avenir Agro porté par AgroParistech. A noter également le projet A2ForBois qui fait suite au diagnostic prospectif emplois/compétences récemment réalisé par le CMQE Forêt-Bois. A2ForBois propose une réponse ambitieuse et coordonnée aux besoins de recrutement et de compétences de l’amont forestier (pépinières, aménagement forestier et travaux forestiers) et des scieries, à travers 3 régions BFC, AURA et Grand Est.
La saison 2 de CMA confirme également les grandes tendances initiées lors de la saison 1, notamment :
- La dimension qualification multi-niveaux : ceux des techniciens et techniciens supérieurs pour lesquels les entreprises connaissent le plus de difficultés en raison notamment de la faible attractivité de certaines branches (anciennes pour le bâtiment, plus récentes pour l’aéronautique) et bien sûr celle de l’ingénieur.
- La dimension multidisciplinairee, notamment en santé numérique où l’objectif est de sensibiliser les étudiants en médecine aux usages du numérique et de proposer aux étudiants des métiers du numérique une formation aux applications du numérique aux métiers de la santé.
- Innovation, immersion, hybridation…sont désormais au cœur de l’enseignement, qu’il s’agisse de colorer des cours existants ou de créer de nouvelles formations.
Retrouvez tous les chiffres dans le dossier de presse
Le catalogue des formations soutenues par France 2030
À propos de France 2030
- Reflète une double ambition : transformer durablement des secteurs clés de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore spatial) grâce à l’innovation technologique, et positionner la France non seulement comme acteur, mais comme leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un nouveau produit ou service, France 2030 accompagne l’ensemble du cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
- Est sans précédent par son ampleur : 54 milliards d’euros seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces secteurs stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux enjeux écologiques et d’attractivité du monde à venir, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 se définit par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50 % à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Meaning Harm ).
- Est mis en œuvre collectivement : conçu et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour déterminer les orientations stratégiques et les actions clés. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur candidature via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier du soutien de l’Etat.
- Est géré par le Secrétariat Général à l’Investissement au nom du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des Territoires.
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