Le Premier ministre polonais a confirmé que son pays ne signerait pas tel quel l’accord de libre-échange avec les cinq pays sud-américains.
C’est un soutien important que rejoint la France dans sa lutte contre la signature par l’Union européenne de l’accord de libre-échange avec les pays sud-américains du Mercosur. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré mardi que son pays n’accepterait pas l’accord tel qu’il est, reprenant les termes d’Emmanuel Macron. Les éleveurs polonais craignent particulièrement les importations de volailles sud-américaines. En France, le monde agricole se mobilise contre ce projet de traité négocié depuis un quart de siècle entre l’UE et les cinq pays du Mercosur, craignant une concurrence déloyale des produits agricoles cultivés en Argentine ou au Brésil, moins respectueux des normes phytosanitaires ou écologiques. La classe politique française, qui en a débattu mardi à l’Assemblée, présente une rare unanimité sur le sujet.
Mais au sein de l’UE, la France semblait jusqu’à récemment assez isolée. Pour empêcher le Conseil européen d’approuver l’accord, Paris doit rassembler une minorité de blocage de quatre Etats membres représentant plus de 35% de la population des Vingt-Sept. Avec ses 38 millions d’habitants, la Pologne constitue un allié de poids. L’Italie, dont le ministre de l’Agriculture s’est prononcé contre l’accord du Mercosur, n’a pas encore clarifié sa position.
La signature de l’accord entre la Commission européenne et les pays sud-américains pourrait avoir lieu lors du sommet du Mercosur, du 5 au 7 décembre.
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