Marseille accueille la 11e édition du championnat de France d’accès sur corde

Le championnat de France de cordiste se déroule à trois phases – qualifications, « Masters Individuels » et finales – répartis sur deux jours. Ceux-ci sont 102 participants et 27 entreprises qui concourent à la Cité des Arts de la Rue de Marseille (15^e). Derrière l’envie de se hisser au sommet de la compétition, règne l’esprit de camaraderie.

Essais techniques

Le programme est riche et varié. La compétition a débuté jeudi 27 juin avec la phase de qualification, qui a duré toute la journée. Les cordistes sont évalués sur plusieurs critères techniques, dont vitessele précision et le sécurité de leurs interventions. Cette première phase a permis de sélectionner les meilleurs éléments pour les tests finaux du lendemain.

Ensuite, les cordiers rivalisent, d’abord, en escalade de vitesse ouverte. Un test de vitesse où les participants doivent grimper le plus vite possibleIls participent également à une épreuve de montage et démontage de postes de travail. Enfin, il y a une intervention de sauvetage à effectuer en assistant un mannequin.

Moments conviviaux

Frédéric Foli, vice-président de France Travaux sur Cordes et organisateur de l’événement, souligne l’importance de ce championnat : « L’objectif est de réunir tous les acteurs de la profession, d’échanger avec toutes les entreprises qui participent. Et surtout, c’est sympa de voir les gars se challenger. C’est un moment de fraternité pour le monde de la corde. » »

L’événement se distingue par son esprit de camaraderie, où la compétition n’exclut pas la solidarité : « Nous avons de plus en plus de femmes en compétition, pour notre plus grand plaisir. » Frédéric Foli a même dû refuser certaines candidatures, preuve de l’engouement pour ce métier en France. Aujourd’hui, on compte plus de 700 entreprises spécialisé dans le travail sur corde et plus de 20 000 techniciens qualifié.

En plus des épreuves techniques, le championnat propose des moments d’échanges et de partage en matière de sécurité et de techniques d’intervention en hauteur. Des conférences sont également organisées en marge du concours : sur les risques de la silice et du plomb, avec Florian Lexige, de l’Organisation professionnelle de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP), sur les procédures d’urgence des pompiers en milieu périlleux, via le Centre national de formation (SMPM), en la personne du capitaine Pourchot, et sur la manière d’éviter les décisions absurdes dans les situations à risque, avec le sociologue Christian Morel.

Un compétiteur chevronné

Parmi les participants, Maxime se démarque par son expérience et c’est tout passion pour le métier. A 40 ans, ce technicien de haut vol travaille en indépendant depuis deux décennies.

Fidèle au championnat de France d’accès sur corde, il a participé à toutes les éditions depuis ses débuts. J’ai terminé 3ème en 2014 lors du championnat qui s’est déroulé à Crolles », raconte, tout sourire, le quadragénaire.

Cette année, malgré une blessure à l’épaule qui le handicape, Maxime vise une place dans le top dix. Sous un soleil de plomb, il confie : « Je suis excité à l’idée de concourir à nouveau et de me mesurer à mes collègues, même si mon épaule est faible, je ferai de mon mieux. »