Le conseil départemental de Loire-Atlantique va devoir « se serrer la ceinture » annonce Bernard Lebeau

Le conseil départemental de Loire-Atlantique va devoir « se serrer la ceinture » annonce Bernard Lebeau
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Par

Leonard Chevrel

Publié le

26 novembre 2024 à 02h00

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« Nous sommes en profonde réflexion en attendant le vote du budget en février prochain »alerte Bernard Lebeau, conseiller départemental du canton de Pont-Château. Et pour cause, les demandes du Premier ministre adressées aux départements sont très restrictives.

« Le Gouvernement nous a demandé de nous serrer la ceinture, à hauteur de 10 à 15 % d’économies sur toutes les dépenses. » Pour accompagner le tout, Michel Barnier a évoqué le souhait de réduire les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), également appelés « frais de notaire ». UN « une aubaine importante dans un département dynamique attirant 16 000 à 17 000 nouveaux habitants par an »observe Bernard Lebeau.

Les marges de manœuvre pour 2025 semblent limitées, tant pour les dépenses considérées comme « facultatives » comme la culture, le sport ou le tourisme, que pour les dépenses « obligatoires ». Le conseiller départemental l’annonce : « Nous n’allons pas faire d’économies sur des compétences comme la petite enfance, la protection de l’enfance ou sur le Revenu de solidarité active (RSA) dont bénéficient 29 000 allocataires. » Tout comme la Loire-Atlantique avait la volonté deaugmenter le nombre de pompiers professionnels : « Nous accepterons ce choix. »

Les subventions à « trier » ?

Il reste alors peu de place pour le rabotage. Sauf « peut-être en faisant un tri dans les collectivités pour réévaluer les subventions ». Bernard Lebeau nous le rappelle, « les départements sont les collectivités qui soutiennent le plus les communes et les communautés de communes« . Toutefois, certaines inégalités entre eux peuvent persister, notamment en raison « les communes n’ont pas toujours demandé des subventions lors de leur implantation au début de leur mandat ». Le conseiller du canton de Pontchâteau précise néanmoins que, s’il fallait « ne pas dépenser en 2025 » sur certaines compétences ou collectivités, « cela ne voudrait pas dire que des études ne seront pas menées sur ce qui est déjà engagé ».

Des efforts suffisants pour répondre aux demandes du gouvernement ? Bernard Lebeau n’est pas convaincu : « On nous demande une économie de 71 millions d’euros avant les négociations, mais même si c’était 30 ou 40 millions, ce serait aussi très compliqué ! »

Présent aux Assises des Départements de vendredi dernier, Michel Barnier a annoncé la possibilité d’une augmentation du DMTO de 0,5 point. En attendant des actions concrètes, Bernard Lebeau est triste : « Nous sommes mécontents comme des pierres, car nous voulons pouvoir accompagner les citoyens à chaque instant de leur vie. »

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