26 novembre 1974. Simone Veil s’avance à la tribune de l’Assemblée nationale. La ministre de la Santé s’apprête à défendre son projet de loi dépénalisant l’avortement dans un discours qui deviendra historique. « Je voudrais vous faire partager une conviction de femme. Je m’excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d’hommes, déclare-t-elle. Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. C’est toujours un drame, cela restera toujours un drame. » Cinquante ans après, retrouvez l’intégralité de son intervention dans la vidéo ci-dessous :
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Liberté garantie de recourir à l’avortement dans la Constitution
La loi dite Veil sera adoptée par 284 voix contre 189, grâce à des élus de gauche et centristes, et promulguée le 17 janvier 1975. Avec la loi constitutionnelle du 8 mars 2024, la France devient le premier pays du monde à faire référence à l’interruption volontaire de grossesse (avortement) dans son texte fondamental. L’article 34 de la Constitution dispose que “La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme de recourir à une interruption volontaire de grossesse”.