Les élus du Grand Périgueux, en Dordogne, se sont réunis jeudi 27 juin à l’Espace Aliénor, pour un conseil communautaire. Une vingtaine d’entre eux n’étaient pas présents, en raison de la campagne électorale et des réunions publiques pour les élections législatives.
1 Débat sur l’application du zéro artificialisation nette
Le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet), qui prévoit notamment de lutter contre l’artificialisation des sols, a été étudié après sa modification par la Région. Si la décision a été votée par 42 voix pour, elle n’a pas été sans débat, avec 18 abstentions et sept voix contre. Thierry Cipierre a pointé une contradiction entre réindustrialisation et engagement environnemental. Denis Chapoul, sur le même ton que Stéphane Dobbels, a souligné : « Les zones rurales ne sont pas les plus mauvais élèves et nous n’avons plus les moyens de développer nos communes. » Il a été soutenu par Évelyne Roux qui a dénoncé « la mort de nos villages, des écoles parce qu’il n’y aura plus de terres, plus de familles. »
2 Valoriser le maquis Durestal
« Pour enrichir l’offre touristique de cette partie du territoire, où nous avons un joyau au bout qui s’appelle Paunat, nous avons une histoire à raconter », a déclaré Jacques Auzou, le président du Grand Périgueux. Cette histoire, c’est celle du maquis de Durestal, à Cendrieux (commune du Val-de-Louyre-et-Caudeau), que l’Agglo, en partenariat avec le Centre départemental de la mémoire, souhaite doter d’une route et d’un centre d’interprétation du maquis. Un contrat d’étude technique et programmatique a été voté.
3 Un bâtiment agricole pour Le Chambon
Le Grand Périgueux a créé une ferme collective sur le domaine du Chambon, à Marsac-sur-l’Isle, avec 5 hectares sur 6 consacrés à des espaces tests, sur un terrain appartenant à l’Agglomération. Un projet de bâtiment agricole de 220 m² destiné au stockage du matériel et de la production maraîchère, qui sera également un lieu d’échange, de vente et de formation a été présenté. Pour la construction de ce bâtiment en matériaux biosourcés, et indépendant énergétiquement, le Grand Périgueux a accordé 400 000 euros, pour une livraison espérée en 2026.
4 L’Agora à la rencontre des territoires ruraux
Depuis cinq ans, Agora, le centre national du cirque de Boulazac-Isle-Manoire, développe un projet culturel sur le territoire de l’Agglomération, allant à la rencontre des communautés rurales et favorisant la diffusion artistique. Pour aller plus loin, afin d’identifier des pistes d’amélioration à mettre en œuvre, l’Agora a demandé une étude à l’École nationale supérieure d’architecture et du paysage (Ensap) de Bordeaux et à Sciences Po Bordeaux. Pour cela, le directeur de l’Agora, Frédéric Durnerin, a obtenu du Grand Périgueux une subvention de 4 000 euros, accordée à la majorité.
5 Agrandir le campus connecté de Périgueux
Permettant aux jeunes de poursuivre des études supérieures tout en restant à Périgueux, en minimisant le coût du logement, le campus connecté de Périgueux connaît un succès grandissant. Pour l’année 2023-2024, 22 étudiants étaient sur place – quatre ont déjà validé leur année –, et ils sont déjà plus de 30 pour la rentrée de septembre. Les travaux du bâtiment Canopée ont été validés, pour un montant révisé à 125 000 euros, partagé à parts égales entre l’Agglo et le Département. Un deuxième tuteur devrait également être embauché prochainement.
