Jean-Luc Gleyze appelle à « rassembler les Cironnais »

Jean-Luc Gleyze appelle à « rassembler les Cironnais »
Jean-Luc Gleyze appelle à « rassembler les Cironnais »

Pourquoi vouloir créer un bien commun environnemental pour le Ciron, un outil juridique non encore identifié ?

La rivière Ciron est un bien commun pour ceux qui l’habitent, s’y promènent, y chassent, y pêchent, exploitent les forêts de conifères et produisent le vin de Sauternes. A partir de là, peut-on lui donner des droits pour la protéger, préserver sa hêtraie, garantir les usages existants ? C’est pourquoi j’ai demandé à deux universitaires (Alexandre Zabalza et Hubert Delzangles) de travailler sur le sujet. L’objectif est désormais de créer une association regroupant tous les usagers de la rivière, ceux qui forment les Cironnais. Chacun vit Ciron d’une manière différente. Et tout le monde veut défendre ce bien commun. Nous devons nous rappeler à quel point cet écosystème est précieux. Les scientifiques ont découvert une forêt de hêtres atypique dans les gorges calcaires, un refuge climatique qui permet aux arbres de se régénérer depuis plus de 40 000 ans.

Le projet de ligne à grande vitesse, dont le tracé traverse le cœur du bassin versant, a-t-il fait office d’électrochoc ?

Je suis farouchement opposé à ce projet ferroviaire mais la lutte contre la LGV ne doit pas tout engloutir. D’autres projets ont menacé et menaceront Ciron. Je pense à l’A65 ou à la ligne très haute tension. C’est pourquoi nous devons défendre collectivement cette vallée. Il existe déjà des outils juridiques comme Natura 2000 ou la loi sur l’eau. Mais force est de constater qu’ils ne suffisent pas. Trop souvent, la seule réponse apportée par l’État est la compensation écologique. En créant un outil juridique innovant, nous pouvons aller plus loin. Cette notion de bien commun environnemental est une première en . Nous serons observés.

Pourquoi suivre cette voie alors que le syndicat Ciron travaille à la création d’une réserve naturelle nationale ?

Les deux approches sont complémentaires et vont dans le bon sens. Le Conseil Départemental soutient ce projet de réserve naturelle. Les espaces préservés du Sud Gironde sont nos principaux atouts. Nous n’avons pas le droit de les brader.

France

 
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