Le signal de six médias guinéens a été coupé le 22 mai 2024 par les autorités militaires et des brouillages réguliers avaient lieu depuis novembre 2023. Reporters sans frontières (RSF) a organisé jeudi une intervention dans la capitale sénégalaise pour alerter sur la situation. .
Avec notre correspondant à Dakar, Juliette Dubois
Pour Mohamed Mara, directeur général de Radio Espace, un médias sanctionnéscette fermeture s’explique par le fait que les journalistes ont refusé de céder aux pressions du régime militaire. Nous avons reçu une offre officielle de 3 milliards de francs guinéens pour, comme on dit, travailler à redorer l’image du gouvernement. Mais ce n’est pas notre rôle en tant que média et depuis, nous assistons à cette chasse à l’homme. »
Il lui était devenu impossible d’aborder les questions qui irritent le régime, comme la corruption, les violations des droits de l’homme ou le calendrier de la transition militaire. Plusieurs journalistes sont également poursuivis.
1 000 emplois perdus
Et ces fermetures de médias ont déjà des conséquences : « Aujourd’hui, nous avons près de 400 travailleurs complètement à la rue. Nous avons des journalistes qui sont expulsés de chez eux parce qu’ils ne peuvent plus payer leur loyer. » Au total, 1 000 emplois seraient perdus dans le secteur de la presse guinéenne.
RSF a préparé une nouvelle lettre pour demander aux autorités de rétablir le signal.
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