Sylvain Dabos a été élu président de l’Union des commerçants et artisans d’Agen le 21 juin. Il succède à Alexandra Greco et entend redynamiser cette association.
Vous avez des attaches gersoises et vous êtes implanté à Agen, présentez-vous à Sylvain Dabos ?
Je suis artisan menuisier et commerçant, spécialisé dans l’aménagement intérieur (cuisines, dressings, salles de bains, bibliothèques) à Boé dans le quartier de Fabas où nous avons nos bureaux et un showroom. Nous disposons également d’un magasin Place des Laitiers à Agen. Je représente la 5ème génération de l’Atelier Dabos et je travaille notamment avec mon père Alain.
Quelle est votre vision du centre-ville d’Agen, dévasté par endroits ?
Il faut la revitaliser, il faut que nous nous mobilisions tous pour trouver des solutions, ramener les clients au cœur de la ville, proposer une montée en gamme de l’offre commerciale et peut-être renouer avec des commerces plus indépendants qui ont leur propre identité, leur originalité et leur personnalisation, surtout à l’heure où les franchises et les enseignes ferment les unes après les autres à Agen.
Comment expliquez-vous cette mauvaise passe pour les entreprises agenaises ?
Les fermetures s’inscrivent dans un climat économique national peu porteur, un business plus compliqué à gérer, un contexte politique défavorable et il faut aussi fonctionner avec les aléas du climat qui changent la donne. Lorsqu’on a une trésorerie un peu faible et qu’il pleut constamment, on passe plusieurs semaines à retenir son souffle.
Cependant, malgré les difficultés actuelles, vous vous êtes présenté à la présidentielle ?
Oui, il faut rester optimiste, même si le cahier des charges n’est pas évident. Agen a un potentiel entre Toulouse et Bordeaux qui est saturé et où les prix de l’immobilier ont augmenté. Nous avons une carte à jouer pour attirer à nouveau les clients et les attirer dans nos métiers.
Quelle est votre ligne de pensée ?
L’objectif est de travailler ensemble, de donner un nouveau souffle aux choses, de fédérer, de rassembler et de faire naître de nouvelles idées, des événements, des activités culturelles. On compte trop sur le digital et le marketing, qui sont certes des moyens de communication efficaces, mais il faut ramener du lien et des activités physiques au cœur de la ville, pour que les gens se rencontrent et se retrouvent. Privilégier les relations humaines sur tout ce qui est digital. C’est ce que je souhaite. On va bientôt s’attaquer aux fêtes de Noël. On espère que La Nuit des ventes marchera bien ce soir. Les magasins se retrouvent avec beaucoup de stock vu la météo maussade jusqu’à présent, vendu à faible marge ou à perte. On veut que les rangs grossissent à l’UCAA. En étant plus nombreux, on aura plus de poids pour porter les projets et se faire entendre.
