Ils étaient plusieurs centaines sur le parvis de l’église du Moule ce lundi après-midi, venus rendre un dernier hommage à Mérick Mathoré. C’est ici qu’ont été célébrées les obsèques du militaire guadeloupéen, connu pour être un garçon engagé, sans chichi et respectueux des autres. Ses proches restent incrédules face à l’acte de violence qui a conduit à sa mort. Le deuil sera difficile pour tout le monde.
Il était un peu plus de 15 heures ce lundi après-midi (25 novembre 2024), lorsque les obsèques du militaire Mérick Mathoré ont débuté à l’église du Moule.
Avant la cérémonie, le corps du soldat guadeloupéen, tué à Besançon, était exposé à l’extérieur du bâtiment ; deux chapiteaux ont été installés sur la Place de la Liberté, à cet effet.
La foule venue lui rendre hommage était dense. Ce moment de recueillement a, à un moment donné, laissé place à l’indignation, lorsque certains scandaient «Justice pour Mérick ! « .
Certaines personnalités politiques ont fait le déplacement, dont le président de la Région Guadeloupe Ary Chalus et le député Max Mathiasin. L’armée était également bien représentée.
Certaines photos déposées sur place témoignaient de la personnalité du défunt, un jeune homme actif, très entouré et très apprécié.
Certains proches de Mérick ont accepté de témoigner ; des discours poignants.
Alan et Léo ont pris l’initiative de confectionner des t-shirts à l’effigie de leur camarade décédé ; Ils affirment que Mérick était incapable de faire quoi que ce soit qui puisse provoquer le déferlement de violence dont il a été victime.
Marie-Lyne est la cousine de Mérick. Elle parle les larmes aux yeux et des sanglots dans la voix.
Tout le monde pense aux parents du jeune homme ; leur deuil sera long et difficile.
Funérailles de Mérick Mathoré : témoignages d’Alan, Léo et Marie-Lyne – 25/11/2024.
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©Alexandre Houda and Rémi Defrance – Guadeloupe La 1ère
Puis vint le moment d’entrer dans l’église, pour un dernier adieu.
Mérick Mathoré a été violemment agressé à Besançon, devant un discothèque, dans la nuit du 7 au 8 novembre. Plongé dans le coma, il décède 5 jours plus tard, victime d’un “œdème cérébral majeur“, announced the Public Prosecutor of Besançon, Etienne Manteaux.
Ses trois agresseurs, qui l’ont frappé, ont été identifiés. Si deux d’entre eux sont déjà en détention provisoire, un est toujours en procès.
Lorsque la nouvelle de sa mort se répand, le quartier de Barthel (Le Moule), d’où il est originaire, subit le coup. Nous y sommes allés rencontrer ses proches.
Samedi 23 novembre, 250 personnes se sont rassemblées au Moule, pour réclamer justice, après le passage à tabac mortel du jeune militaire guadeloupéen de 26 ans. Ils ont tous défilé dans les rues.