Breaking news
Une 11e défaite de suite pour les Wizards -

Après la rupture à Montréal, Pierre Poilievre réclame les expulsions

Après la rupture à Montréal, Pierre Poilievre réclame les expulsions
Après la rupture à Montréal, Pierre Poilievre réclame les expulsions

Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, appelle les autorités à expulser du pays tout étranger ayant participé au braquage entourant une manifestation vendredi dernier à Montréal.

«Les personnes qui ne sont pas des résidents permanents ou des citoyens, qui ont enfreint les lois, devraient être expulsées du Canada de façon permanente», a-t-il déclaré au micro de l’animateur Mario Dumont, sur le réseau LCN.

Le chef de l’opposition officielle a été choqué par des vidéos montrant des manifestants anti-Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) cassant des vitres, incendiant des voitures et commettant d’autres méfaits trois jours plus tôt. Il promet « des lois plus sévères pour mettre en prison ceux qui volent les biens des gens » ainsi qu’une protection accrue aux frontières « pour empêcher ce type de personne violente d’entrer au Canada ».

Pierre Poilievre s’en est pris au leadership du premier ministre sur ce dossier ce week-end dans un montage vidéo dans lequel on voit Justin Trudeau s’amuser avec sa fille Ella-Grace lors d’un concert de l’artiste Taylor Swift, à Toronto. “Il a le temps de danser et de prendre des selfies, mais il est trop occupé pour condamner la prise violente de nos rues par le Hamas”, a-t-il posté samedi matin sur le réseau social X.

Lorsque le chef conservateur a eu l’occasion d’étayer davantage sa pensée, en réponse aux questions de Mario Dumont, lundi, il a reproché au gouvernement Trudeau d’avoir « encouragé cet extrémisme », et l’a tenu pour responsable de « l’immigration extrême ». de contrôle ». Dans sa vision onirique du Canada, les gens « laissent leurs problèmes étrangers à la porte ».

« Ma femme est venue en tant que réfugiée [du Venezuela]cela n’a pas importé les problèmes de l’Amérique du Sud », a-t-il illustré.

C’est déjà la loi

En effet, la loi prévoit déjà que les visiteurs au Canada, les étudiants étrangers ou les travailleurs temporaires perdent leur statut au Canada dès qu’ils reçoivent une condamnation pénale, rappelle Patrice Brunet, avocat et membre du conseil d’administration de l’Association québécoise des avocats en immigration.

«Les lois sont déjà en place et le système fonctionne très bien», a déclaré l’associé-gérant de Patrice Brunet Avocats.

Même les résidents permanents pourraient perdre ce statut s’ils étaient reconnus coupables d’une infraction grave. Le Canada expulse également les personnes dont les demandes d’asile sont refusées.

«J’espère que [le chef conservateur] n’essayez pas de marquer des points politiques en édulcorant l’immigration, car ce n’est pas une bonne approche », ajoute-t-il.

Le Service de police de Montréal (SPVM) ne dévoile pas le statut au Canada des trois personnes qu’il a arrêtées en marge de la manifestation de vendredi, organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes et l’organisation Divest for Palestine. Il s’agit d’informations personnelles confidentielles.

La police a arrêté vendredi une femme de 22 ans pour avoir agressé un agent de la paix et entravé le travail de la police. Deux hommes âgés de 22 et 28 ans ont été arrêtés pour entrave au travail des policiers. Ils ont tous été libérés sous promesse de comparaître. Le SPVM promet de procéder à d’autres arrestations suite aux enquêtes.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a mentionné lundi que ces personnes sont des « voyous connus des policiers » qui utilisent des méthodes « professionnelles » pour perturber des manifestations pacifiques.

Multiculturalisme accusé

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, qui a également condamné les actes de violence à Montréal dans un message qui s’en est notamment pris au poste de représentant spécial du Canada responsable de la lutte contre l’islamophobie, occupé par Amira Elghawaby.

« Le multiculturalisme canadien en soi est une porte ouverte à ceux qui disent, non seulement on va aller au Canada, mais on va y amener des conflits et une façon de gérer les conflits qui ne correspond pas à ce que pensent les gens du Québec et du Canada. vouloir», a expliqué M. Blanchet lors d’une mêlée de presse.

En revanche, il a ajouté que « l’État de droit s’applique » en matière d’expulsion. « Il y a une procédure légale. On ne prend pas quelqu’un qui vient de jeter une pierre contre une fenêtre, de mettre ses fesses dans un avion et de lui dire « va ailleurs ». Ça ne marche pas comme ça. Nous ne sommes pas encore de l’autre côté de la frontière. »

En réponse au député conservateur Pierre Paul-Hus qui l’accusait « d’amener des criminels au Canada » et de « laisser les représentants du Hamas détruire nos villes », le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a lancé un avertissement aux émeutiers vendredi. « Vous ne revendiquez pas une cause pacifique, vous êtes des criminels et vous ferez face à la justice canadienne. »

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a de son côté dénoncé « l’antisémitisme, la haine, la discrimination ou la violence » lors d’un discours à Montréal lundi matin. « Nous espérons que tous les responsables seront poursuivis et punis avec toute la rigueur de la loi. »

Une revue des positions de Pierre Poilievre réalisée par Devoir au cours de ses 18 années comme député avant de devenir chef montre qu’il a déjà condamné la présence de criminels parmi les admis au pays, mais tout en considérant positivement l’accueil « d’un nombre record de nouveaux Canadiens ». Il s’est par exemple dit « pour l’immigration » lors du débat des aspirants chefs de parti en mai 2022, sans contester l’objectif d’accueil du gouvernement libéral.

Avec Sandrine Vieira

A voir en vidéo

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV les enquêteurs dressent un portrait accablant de deux accusés
NEXT après une tournée automne 2024 réussie, quand reverra-t-on Antoine Dupont et sa bande ?