Dans quel état d’esprit sont les traders ? – .

Dans le centre-ville de Nîmes, les commerçants sont mitigés quant au début des soldes d’été.

Les soldes d’été ont débuté hier, mercredi 26 juin, dans toute la France et se termineront le mardi 23 juillet. Objectif Gard est parti à la rencontre des commerçants nîmois pour savoir comment s’est déroulée cette première journée. L’engouement est-il toujours le même autour de cet événement ? Les avis ne sont pas vraiment unanimes.

Panneau Jules à l’intérieur du Dôme • Baptiste Petit

La Coupole, lieu emblématique de la ville de Nîmes, regroupe de nombreuses franchises très concernées par les soldes. La grande majorité des traders signalent un début plutôt décevant : « On n’a pas ressenti le premier jour de soldes comme d’habitude… Peut-être que les gens attendent le samedi ? On l’espère en tout cas. C’est la fin du mois, ce qui n’aide pas, les Nîmois sont sans doute plus prudents, leur priorité ce n’est peut-être pas les soldes » explique Eva Thierry, gérante du magasin Jules de la Coupole.

Toutefois, selon ce dernier, cette baisse de fréquentation n’est pas due à la situation politique. Pour elle, le problème est plus profond : les gens font simplement moins d’achats. « Nous avons une perte de trafic depuis un certain temps, la politique n’est pas forcément responsable de cette baisse », elle analyse.

Michelle, gérante du magasin Indigo, à La Coupole • Baptiste Petit

Elle n’est pas la seule à ressentir une baisse de clientèle. Dans la boutique Indigo, juste en face, ce n’est pas la foule des grands jours, loin de là… Michelle, qui gère cette boutique de prêt-à-porter, n’est pas vraiment enthousiaste : “Ça commence très calmement, je pense que la fin du mois y est pour quelque chose.” Cependant, elle ne partage pas l’opinion d’Eva : “La situation politique actuelle en France n’aide pas non plus.” Qu’il soit politique ou non, le sentiment général face à ce début de vente raté au sein de la Coupole n’est pas rassurant. Les commerçants espèrent voir leur clientèle augmenter dès début juillet.

Manon : « Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde le premier jour des soldes »

Magasin Manon situé au centre ville de Nîmes • Baptiste Petit

Mais en parcourant les rues du centre-ville de Nîmes, les commerçants semblaient moins déçus qu’à La Coupole. Certains étaient même étonnés de voir autant de monde ! En fait, d’une rue à l’autre… La météo y est peut-être pour quelque chose, suggère Manon, gérante de la boutique Léane Kids : « À ma grande surprise, les soldes d’été ont bien démarré. Une saison qui n’est pas forcément facile pour tout le monde, ce qui m’a fait penser qu’il n’y aurait pas grand monde pour la première journée. Je pense que le temps nous a aidé. Quand les beaux jours arrivent, les gens ont envie de sortir et de s’amuser. » Elle estime également que son activité dépend davantage de la météo que de la politique : « Nous dépendons du beau temps, personne ne veut acheter des shorts quand il pleut. Alors que peu importe ce qui se passe en politique, s’il fait beau, nous irons faire du shopping pour acheter des vêtements d’été. »

Pour certains, la fréquentation lors de cette première journée de soldes a été supérieure à celle de l’année dernière. David, commerçant à Nîmes, a constaté une augmentation de 15% de sa clientèle pour la première journée de soldes. Voici son explication : « J’ai beaucoup de clients fidèles et ils connaissent déjà le magasin. Alors quand il y a des soldes, ils viennent déjà en sachant ce qu’ils veulent. Il déplore en revanche un manque de communication : « Cette année, nous avons ressenti une baisse de communication. Ce qui peut paraître normal compte tenu de ce qui se passe en ce moment au niveau politique. » Un avis partagé par de nombreux commerçants. Selon eux, la communication sur ces soldes d’été était quasiment inexistante. La politique n’est clairement pas bonne pour les affaires. Cependant, nous y avons coupé pas mal de costumes.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV « Ce nouveau pont va transformer le quartier »
NEXT un village entier dénonce sa conduite jugée dangereuse, le conducteur condamné