Sergent Joff, une marque de sacs à main née dans l’armée

Sergent Joff, une marque de sacs à main née dans l’armée
Sergent Joff, une marque de sacs à main née dans l’armée

Elle était surnommée Sergent Joff lorsqu’elle était dans l’armée. Désormais dans la vie civile, elle a choisi de garder ce pseudonyme pour créer sa marque. Laura Joffroy a 35 ans et a déjà vécu plusieurs vies. Aujourd’hui, elle passe une bonne partie de son temps au crochet pour confectionner des sacs à main, porte-monnaie et autres porte-clés. La jeune femme aime la couleur, les paillettes, le rétro et les tissus en coton recyclé. Tout le contraire de ce qu’elle a porté pendant ses cinq années dans l’armée, où elle est rapidement devenue officier : « Sergent Joff, c’est totalement moi. J’ai toujours, sans le vouloir, dépassé les clichés que nous avons sur ce que devrait être un homme ou une femme. »

Enfant, lorsqu’elle vivait près de Troyes, dans un petit village de campagne, Laura pratiquait déjà la danse classique et jouait au football. Adolescente, elle était déjà déterminée à s’engager dans l’armée : « Je crois aux valeurs patriotiques, au service des autres, au rôle civique que nous devons jouer dans la société. »

Dès la fin de ses études secondaires, la jeune fille s’engage dans l’armée et rejoint le 48e Régiment des transmissions, basé à Agen. C’est ainsi qu’elle est arrivée dans le Lot-et-Garonne. En l’espace de deux ans, elle obtient le grade de sergent, une ascension plus que rapide au sein de la Grande Muette. Mais à la fin de son contrat, elle décide de quitter les rangs « pour pouvoir avoir une vie de famille. Dans l’armée, c’est compliqué. Nous partons en mission six mois par an. »

Des robes aux sacs

Elle a découvert le crochet avec sa première fille : « Je voulais lui confectionner des petites robes. L’envie est sûrement venue de ma grand-mère, que j’ai vue tricoter quand j’étais petite… Ma belle-mère m’a montré les points de base ; le reste je l’ai acquis en autodidacte. C’est devenu addictif. » La jeune maman a alors confectionné toute une garde-robe pour sa fille. Et juste au moment où cette dernière devenait un peu grande pour porter les créations de sa mère, Laura Joffroy est de nouveau tombée enceinte. D’un garçon, cette fois, « pour qui je ne savais pas tricoter de robes. Alors, j’ai commencé à créer des sacs. » Elle fait profiter de son nouveau hobby ses amis et proches, puis amis d’amis… Et face à ce succès inattendu, elle franchit le pas et officialise son nouveau statut d’artisan d’art, en créant son entreprise en 2023.

Elle commence par vendre via Internet. La marque Sergent Joff séduit une clientèle partout en . « Je m’amuse à réaliser des collections au gré des saisons, en utilisant différentes matières, comme le raphia en été par exemple, ou les empiècements fleuris au printemps. » Le sergent Joff travaille également au commandement. Être exposée en boutique via la Confrérie des Métiers d’Art est une première pour elle. Si la fabrication de sacs à main est désormais le gagne-pain de Laura, le sergent Joff n’est pas pour autant endormi. Depuis plusieurs mois, la jeune femme suit une formation de pompier volontaire à la caserne de Villeneuve-sur-Lot. Elle retrouve ainsi son « rôle de citoyenne ».

Sergent Joff’s creations can be seen at the La Confrérie des métiers d’art boutique, on the Sainte-Catherine square, and on the SergentJoff PassionCrochet Facebook page.

 
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