Plus d’un millier de chauffeurs de taxi ont manifesté, lundi 25 novembre 2024, devant le siège de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) à Paris pour dénoncer le projet de nouvel accord qui doit lier les deux parties pour la période 2025-2029. Parmi eux, une vingtaine de professionnels sont venus du Morbihan et du Finistère à l’appel de la FNAT (fédération nationale des artisans taxis). « Si cet accord est appliqué, notre chiffre d’affaires va baisser de plus d’un tiers. D’ici 2025, 40 % des taxis seront en faillite” craint Samir Attieh, président des FNAT 56 et 29.
Lire aussi : TÉMOIGNAGE. « Nous allons tous mourir ! » » : les taxis en colère à Brest
« C’est inacceptable ! »
Au-delà des tarifs nettement réduits, Samir Attieh dénonce les conditions de transport des patients prévues par le nouvel accord. « Un taxi peut transporter jusqu’à huit personnes en même temps. Cela signifie qu’une personne sortant d’une séance de chimiothérapie ou de dialyse devra parfois attendre que les autres patients soient déposés avant de rentrer chez elle. C’est inacceptable ! Nous refusons de devenir des charters de transport médicalisé. »
Certains chauffeurs de taxi du Morbihan et du Finistère envisagent de rester à Paris jusqu’à l’aboutissement des négociations. FNAT 56 et 29 annonce qu’elle saisira, le cas échéant, le tribunal administratif « pour le risque de travailler en dessous du seuil de rentabilité ».
