Ce lundi 25 novembre 2024 est la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Une manifestation aura lieu à 18h devant le CCCOD de Tours à l’appel d’une vingtaine d’associations. La déléguée départementale aux droits des femmes, Marie Roussel Stadnicki, est l’invitée de France Bleu Touraine pour faire un tour d’horizon des dispositifs existants et de leurs usages.
Des rapports en hausse
Un an plus tôt, en octobre 2023, le préfet d’Indre-et-Loire avait déclaré, en parlant de ces violences faites aux femmes, que «la situation est sombre, on ne voit pas le bout du tunnel« Et c’est toujours le cas. Le nombre de signalements de plaintes pour violences conjugales augmente, le nombre de femmes accueillies dans les hôpitaux et les associations, mais aussi le nombre de faits révélés à la justice. “Les chiffres s’emballentassure Marie Roussel Stadnicki. Chaque année, on a entre 15 et 20% de révélations en plus sur les violences.« Cela ne veut pas forcément dire qu’il y a plus de violence, mais plutôt que la parole est libérée et que ces faits sont davantage révélés.
Michel Barnier, le Premier ministre, annoncera ce lundi 25 novembre 2024 de nouvelles mesures pour lutter contre ces violences. Il pourrait annoncer sept millions d’euros supplémentaires pour une aide d’urgence aux victimes. Cette aide représente en moyenne 800 euros pour aider les victimes, elle est versée en fonction du quotient familial et en fonction des revenus de la personne. Le département d’Indre-et-Loire payé 300 entre décembre 2023 et octobre 2024. Ces nouvelles mesures ne seront pas de trop pour lutter contre ce phénomène. « Je pense que nous avons encore des marges de progrès à faire en termes financiers, en termes de ressources humaines.estime la déléguée départementale aux droits des femmes en Indre-et-Loire. Parce qu’on a vraiment incité les femmes, les victimes, à révéler ce qu’elles vivaient, et on court un peu après les capacités d’accueil dans les associations et dans les commissariats pour accompagner ces personnes.“
Fini les téléphones « à danger grave »
Plusieurs autres systèmes existent pour aider les victimes de violences. C’est notamment le cas des téléphones « grand danger », qui permettent de contacter rapidement les secours en cas d’urgence. “Au printemps, nous disposons de 50 téléphones de danger grave, dont 45 sont utilisés en quasi permanencedétaille Marie Roussel Stadnicki. Madame le procureur j’en ai demandé dix de plusnous les attendons.“