Ils devaient coûter 37 000 euros. Cette dépense initialement prévue pour les cérémonies de vœux en janvier 2025, le président du conseil départemental de la Marne, Jean-Marc Roze, a simplement choisi de la reporter à plus tard, peut-être en 2026, si le contexte est plus favorable. « Notre département a été très bien géré, mais, pour la première fois depuis 150 ans, nous serons dans le rouge en 2025, comme une cinquantaine d’autres », reconnaît-il, avant de souligner que le département « doit se recentrer sur nos missions essentielles. Je ne peux pas dire aux maires qu’on n’a plus les moyens d’investir dans nos routes et nos collèges et de boire du champagne, de manger des petits fours… Quelle image cela donne-t-il ? Nous devons donner un petit exemple. Faire des cérémonies de vœux n’a pas de sens cette année.
L’une des deux cérémonies était prévue au Capitole, à Châlons-en-Champagne (Marne), le 17 janvier 2025. Près de 500 invités sont généralement conviés à cet important événement organisé avec la préfecture à l’attention des instances établies. Par ailleurs, la cérémonie adressée aux agents du département, traditionnellement prévue quelques jours plus tôt, est également annulée.
La dette du département au 1er janvier 2025 sera d’environ 180 millions d’euros, soit une moyenne de 315 euros par habitant, bien en deçà de la dette moyenne par habitant de 488 euros pour l’ensemble des départements en 2023, mais aussi des montants équivalents pour la Dordogne, la Nièvre. et le Cantal, qui dépassent les 1 000 euros. Mais, à l’heure où l’État demande de nouveaux efforts financiers aux départements, l’avenir s’annonce incertain.
« Je suis loin d’être le seul à avoir pris cette décision d’annuler les vœux. Cela provoquera probablement une tache d’huile. Nous comprenons parfaitement que le gouvernement cherche à se désendetter : nous ne pouvons pas rester à ce niveau d’endettement. Mais nous ne pouvons pas demander aux communautés de porter un toast. Nous avons une explosion de nos dépenses sociales et rien ne vient compenser », conclut Jean-Marc Roze.