La Bourse suisse évoluait latéralement jeudi à l’approche de midi. Les investisseurs attendaient avec impatience l’inflation américaine, dans l’espoir qu’elle donnerait une indication sur la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), et le Saint Graal, une baisse des taux.
“Globalement, l’appétit pour le risque reste faible et la volatilité des marchés augmente tandis que l’incertitude persiste sur plusieurs fronts, rendant la situation globale difficile à évaluer pour les investisseurs”, a résumé Pierre Veyret d’ActivTrades, “en attendant de nouveaux développements macroéconomiques” notamment aux Etats-Unis avec des données sur les biens durables américains, les premières inscriptions au chômage et des données sur le PIB, avant l’inflation vendredi, qui devrait donner du grain à moudre aux banquiers de la Réserve fédérale.
« Ce que la Fed souhaite voir, c’est une croissance économique raisonnablement ralentie combinée à une inflation réduite. Le risque est d’assister à un ralentissement de la croissance avec une baisse insuffisante de l’inflation», a souligné Ipek Ozkardeskaya de Swissquote.
Dans la zone euro, les crédits accordés aux ménages et aux entreprises ont ralenti leur croissance en mai, avant la première baisse des taux d’intérêt, a indiqué la Banque centrale européenne (BCE).
A 10h55, le SMI gagnait 0,12% à 12.030,00 points, le SLI 0,15% à 1949,64 points et le SPI 0,10% à 15.967,35 points. Parmi les trente principaux stocks, 19 ont progressé et onze ont reculé.
Les bons Schindler (+1,3%), Sandoz (+1,3%) et Straumann (+1%) composent le podium.
Parmi les poids lourds, le bon Roche devance ses pairs (+0,4%) devant Nestlé (+0,1%), tandis que Novartis ne perd que 0,02%. Roche a salué les nouvelles désignations de « préqualification » accordées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour son dispositif de dépistage du papillomavirus humain sur son terminal Cobas.
UBS (-0,3%) réorganise son unité mondiale de gestion de fortune afin d’optimiser la collaboration avec les entités de banque d’investissement et de gestion d’actifs.
Kühne +Nagel (-0,7%) étend son réseau d’entrepôts pour le marché américain de la santé, avec quatre nouvelles installations de transbordement, notamment de médicaments et de vaccins. Le montant de l’investissement n’a pas été divulgué.
Swatch Group perd 1,5%. UBS et Goldman Sachs ont réduit leurs objectifs de prix respectifs mais ont maintenu leurs recommandations à « neutres ». La grande banque s’alarme des capacités de production excédentaires, des stocks élevés et de l’effet défavorable des devises. Son homologue américain estime que la baisse des exportations horlogères suisses se reflétera dans les chiffres du groupe biennois.
SIG reste en queue de peloton (-1,7%).
Sur le marché plus large, Stadler Rail gagne 1,7% au lendemain d’une commande d’un montant de près de 720 millions de francs en Pologne.
Temenos était stable. Le fonds Petrus Advisers a abaissé sa participation dans le spécialiste des logiciels bancaires à 3,841% contre 5,123% précédemment. Le fonds britannique s’était fait connaître en augmentant ses exigences envers le Genevois.
Landis +Gyr a été pénalisé (-2,7%) par son traitement hors dividende de 2,25 francs.
Carlo Gavazzi a plongé de 8,1% après avoir annoncé des résultats annuels en baisse et un dividende réduit d’un tiers. Une reprise n’est pas attendue à court terme.
Relief Therapeutics a été suspendu de ses activités commerciales. (AWP)
