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Editorial Essonne
Publié le
25 novembre 2024 à 6h32
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Il espérait obtenir gain de cause devant la plus haute juridiction administrative, mais le Conseil d’État l’a définitivement désavoué. LE bénéficiaire d’un permis de construire qui envisageait de construire un petit immeuble à Bièvres (Essonne) mais qui avait trop tard commencer les travaux, ne pourra pas le faire.
Il voulait construire un immeuble de trois appartements
Propriétaire d’un terrain situé aux numéros 18 et 20 de l’Allée des Marronniers, à proximité de la N118, Yves XXX avait en effet obtenu un permis de construire le 17 septembre 2015 pour y construire un immeuble de trois logements.
« L’ouverture » de son chantier a été administrativement déclarée le 26 septembre 2015, mais un agent de l’État s’est rendu sur place le 8 janvier 2016 et a constaté que « les travaux il ne semble pas avoir réellement commencé sinon en plantant des piquets pour délimiter la zone de construction.
Un an et demi plus tard, le 27 septembre 2017, le même agent constate cette fois « la création d’une ceinture de parpaings qui délimite la zone d’implantation », mais « la consistance précaire de l’ensemble et l’absence de véritables fondations ne suffit pas à caractériser le début des travaux », a-t-il conclu.
Un permis de construire peut expirer
Un « troisième rapport » a ensuite eu lieu le 27 décembre 2019 : les travaux n’avaient pas « pas de progrès significatif » depuis l’observation précédente.
En effet, un permis « est expiré si les travaux ne sont pas entrepris dans le délai de trois ans à compter de la notification », dit le Code de l’Urbanisme.
« Il en est de même si, passé ce délai, les travaux sont interrompu pendant une durée supérieure à un an », précise le document.
Un troisième désaveu en quatre ans
Le 13 juillet 2020, la maire de Bièvres Anne Pelletier-Le Barbier avait donc constaté « la caducité du permis de construire » : le propriétaire a donc saisi la justice pour faire annuler cette décision et ainsi pouvoir réaliser son projet immobilier.
Yves XXX avait pourtant subi une première désaveu devant le tribunal administratif de Versailles, en octobre 2021, puis une seconde devant la cour administrative d’appel de Versailles en novembre 2023.
Le « rapport » d’un « expert en bâtiment » qu’il avait produit pour la première fois en appel n’avait pas été pas permis aux juges de « dater la création des fondations » qu’il décrivait.
De plus, cela n’a pas montré “pas d’évolution significative sur le site” depuis la précédente observation, en septembre 2017.
Un chantier interrompu depuis plus d’un an
Le propriétaire n’avait pas autrement fourni “pas de détails sur les travaux qu’il aurait entrepris […] après le 22 septembre 2018 », même si la maire de Bièvres a constaté que son chantier n’avait « connu aucune avancée ». […] notable entre le 22 septembre 2018 et le 27 décembre 2019. »
« Il ne ressort pas des pièces du dossier qu’en estimant que les travaux avaient été interrompus depuis plus d’un an, le maire […] “Entaché l’ordonnance du 13 juillet 2020 d’une erreur d’appréciation”, a conclu la cour administrative d’appel de Versailles pour rejeter la demande d’Yves XXX.
Le propriétaire avait donc abattu son dernière carte judiciaire en saisissant le Conseil d’Etat.
Plus « aucun » de ses argumentsn’est « pas de nature à permettre l’admission du recours », juge la plus haute juridiction administrative française dans un arrêt du 30 septembre 2024 qui vient d’être rendu public.
CB / PressPepper
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