« le compte n’est pas là » pour les salariés – .

« le compte n’est pas là » pour les salariés – .
« le compte n’est pas là » pour les salariés – .

Les salariés d’Impériales Wheels en savent désormais un peu plus sur leur avenir immédiat, six jours après la liquidation du dernier fabricant français de jantes en aluminium, à Diors, dans l’Indre. Mercredi 26 juin 2024, plus d’une centaine d’entre eux, sur les 166 restants, ont assisté, dans la cour de leur ancienne usine, à une réunion d’information animée par le liquidateur désigné par le tribunal de commerce de Villefranche. sur Saône (Rhône).

« Nous recevrons notre lettre de licenciement dans la première quinzaine de juillet », a révélé Fabien, 60 ans, au terme de quarante-cinq minutes d’échanges. Désormais, deux choix s’offriront aux salariés, à décider dans un délai de 21 jours : soit adhérer au contrat de sécurité professionnelle (CSP), c’est-à-dire un ensemble de mesures permettant un reclassement accéléré proposé par France Travail, soit choisir de bénéficier du l’allocation d’aide au retour au travail (ARE).

Salaires versés jusqu’en septembre

“Je suis à quatre mois de la retraite, je ne vais toujours pas passer le CSP”pensa Fabien. Comme lui, beaucoup se posaient la question. Patrice Rabaté, consultant CGT en relations sociales, fortement conseillé ” à tous “ choisir la première option, plus avantageuse selon lui en termes de rémunération mensuelle.

Autre annonce faite ce mardi par le liquidateur : les salariés ont appris qu’ils percevront un salaire pour les trois prochains mois et leur solde de tous les comptes en septembre. ” C’est rassurant, Antonio a réagi, vingt ans dans le box derrière lui. Avec le CSP, je souhaite suivre une formation et probablement faire autre chose. »

Opération escargot

Pour autant, la page n’est pas tournée. Ce mardi a marqué le démarrage du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) avec de premières réunions avec le liquidateur et les représentants du personnel. Le document de plus d’une cinquantaine de pages définira les conditions de départ et de reclassement des ex-salariés d’Impériales Wheels.

Mardi matin, une cinquantaine de véhicules effectuaient une opération escargot dans le centre-ville de Châteauroux. Fête du Poinçonnet, qui devait accueillir le nouveau site de production du 1est En juillet, le cortège atteint ensuite l’usine Diors. Objectif : faire pression avant le début des négociations. “Parce que le compte n’est pas là”ont prévenu plusieurs salariés.

Le cortège de voitures a traversé le centre-ville de Châteauroux avant de se diriger vers Diors où s’est tenue une réunion d’information.
© (Photo NR, Bertrand Slézak)

L’avocat présente vendredi

En fait, les premiers chiffres évoqués sont loin de répondre à leurs exigences. « Il y a 250 000 € pour le PSE, soit 1 500 € par personne, c’est une somme dérisoires’est agacé Antony Babarczi, délégué syndical CGT. Alors qu’il reste 1,8 million d’euros dans les comptes de la société. » Depuis que l’issue était devenue inévitable pour Impériales Wheels, les syndicats continuent de réclamer que les 10 millions d’euros d’aide publique non encore versés sur les soixante mobilisés par l’Etat servent à indemniser et soutenir les 166 salariés sur le terrain. « Nous en avons besoin, nous travaillerons avec notre avocat »confirme Thierry Pacôme, délégué CFE-CGC. C’est attendu vendredi, au Poinçonnet.

En attendant, les salariés ont décidé de maintenir le blocage de l’entrée du site Poinçonnois, “pour éviter que l’ancienne direction ne vienne récupérer le matériel restant et, sans doute, des documents importantsjustify Benoît and José. Parce que s’ils parviennent à sortir ne serait-ce qu’une seule roue, ils vendront le procédé et gagneront encore plus d’argent sur notre dos. » L’occupation durera “tant qu’il n’y a pas de phoques”.

Depuis une semaine, des salariés bloquent l’entrée du site du Poinçonnet.
© (Photo NR, Bertrand Slézak)

 
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