Lundi 24 juin, le procès de Jérôme Tonneau s’est ouvert devant les assises de Douai. L’homme de 58 ans est accusé de l’assassinat de son ex-compagne, Nathalie Debaillie.
Le 27 2019, cette femme de 47 ans est retrouvée la gorge tranchée au domicile de l’accusé en banlieue lilloise. Immédiatement, l’histoire de cette mère de deux enfants a fait grand bruit en France. Dans les mois qui ont précédé sa mort, la quadragénaire a tenté à plusieurs reprises d’alerter les autorités sur le cauchemar qu’elle vivait.
Au quotidien, l’homme qu’elle a rencontré sur un chantier un an et demi plus tôt lui fait vivre un enfer. Nathalie Debaillie ne supporte plus la situation et décide de rompre en février 2019. C’est à partir de ce moment que son calvaire s’intensifie et des menaces de mort multiplier. Rampes, plaintes… Les agissements de Nathalie Debaillie ne donnent lieu à aucune convocation.
La peur grandit. Jusqu’à ce jour de mai 2019. Ce matin-là, Jérôme Tonneau enlevait Nathalie Debaillie sur le parking de son lieu de travail avec l’aide de trois complices, tous payés pour cet enlèvement. L’homme l’emmène ensuite chez lui, en banlieue lilloise. C’est ici, dans sa baignoire, queil la séquestre avant de lui trancher la gorge. La police, bien qu’alertee, a mis plus de deux heures à intervenir. Il est alors trop tard.
« Nous vous devons des excuses, je comprends votre colère. Nous avons mal évalué le danger dans lequel se trouvait votre sœur, et surtout la détermination de celui qui est derrière vous », s’est adressé l’avocat général à la famille de la victime lors des audiences.
“C’est la première fois en cinq ans que quelqu’un nous présente ses excuses”, a répondu son frère, qui a entamé un nouveau combat contre l’État. Le verdict du procès de Jérôme Tonneau et de ses trois complices est attendu le 5 juillet.
En savoir plus
