la procédure d’évacuation d’un des plus grands bidonvilles de France a débuté cet été – .

la procédure d’évacuation d’un des plus grands bidonvilles de France a débuté cet été – .
la procédure d’évacuation d’un des plus grands bidonvilles de France a débuté cet été – .

La relocalisation de 700 Roms prendra 4 ans et nécessitera un budget de près de 50 millions d’euros. La création d’un centre d’écologie urbaine accélérera le calendrier.

Le Figaro Nantes

Procéder à l’évacuation de 700 Roms. Même la métropole de Nantes, apparemment confiante dans la gestion de ces populations, qualifie cette opération de“ambitieux”. « De mémoire, il n’y a pas eu de résorption des bidonvilles aussi importante en France métropolitaine depuis les années 1970 »a souligné lundi François Prochasson, vice-président de la métropole nantaise, chargé du droit au logement et au logement social.

Lors d’une conférence de presse consacrée aux sujets du prochain conseil métropolitain, les élus EELV sont revenus sur les enjeux de cette démarche qui seront soumis à l’assemblée les 27 et 28 juin. Ces populations migrantes venues de l’Est, dont 30 à 40% sont mineurs, occupent depuis des années des parcelles de la prairie des Mauves, à l’est de la ville. Au total, la métropole a recensé 7 bidonvilles côte à côte, constitués de cabanes, de constructions légères, de caravanes.

Ce centre d’écologie urbaine doit être un accélérateur pour l’élimination de ces bidonvilles.

Robin Salecroix, vice-président de Nantes Métropole en charge de la politique de l’assainissement et de l’eau

C’est le plus grand campement de la métropole et « l’un des plus grands bidonvilles de France »comme l’expliquait Robin Salecroix, vice-président en charge de la politique de l’assainissement et de l’eau, le 5 juin, lors d’une réunion publique animée sur un futur pôle d’écologie urbaine. En effet, cette décision majeure ne vient pas de nulle part. Alors que la stratégie de partenariat pour le déminage des bidonvilles engagée depuis janvier 2023 avec d’autres acteurs est largement mise en avant, le nouveau projet vert prévu pour 2031 bouscule le calendrier. « Ce pôle d’écologie urbaine doit être un accélérateur de résorption de ces bidonvilles, pour un mieux vivre pour ces populations »a déclaré lundi l’élu communiste Robin Salecroix.

La métropole a déjà répertorié toutes les étapes nécessaires à cette opération inédite qui durera quatre ans. “Nous commençons à l’automne 2024, ou cet été.”indicated François Prochasson. « Cela coûte environ 12 millions d’euros par an. Sur 4 ans, on peut imaginer que le coût diminuera en fonction des solutions trouvées par le public », a-t-il nuancé. Dans le communiqué, la métropole parle de mise en œuvre opérationnelle « durant l’été 2024 », avec des étapes de diagnostic préalables au déménagement lui-même. Il mentionne notamment un coût global de prestation de base de 12 694 729 € HT/an, tant pour l’accompagnement que pour la sécurisation du site.

Le gouvernement a prévenu

« Nous chercherons à la fois l’Europe et l’État », a insisté Johanna Rolland, la présidente socialiste de Nantes Métropole à propos du financement. La semaine dernière, elle s’est entretenue avec Anne Rubinstein, déléguée interministérielle chargée notamment des questions de lutte contre la pauvreté. « Elle m’a parlé de son grand principe d’écoute. Et sa disponibilité à travailler avec nous ».

Il faudra cependant trouver des terrains métropolitains dans un département déjà régulièrement touché par des occupations illégales de terrains. « La métropole nantaise est l’une des premières zones de France métropolitaine touchée par la présence de bidonvilles avec plus de 3 000 personnes présentes »indiqué à Figaro le service de communication de la zone métropolitaine en mars, le mode de vie nomade rendant les estimations difficiles.

Une chose est sûre : la communauté ne veut pas laisser tomber ces familles. « Nous nous engageons dans une opération d’accompagnement de ces personnes vers des solutions d’habitat durables et dignes, en faisant en sorte que cet accès à la loi passe aussi par le respect de la loi sur ce site »warned François Prochasson. « Il est de notoriété publique qu’il existe pratiques délinquantes et différent trafic présents dans ces différents bidonvilles »il a noté.

Des populations informées

« Cet accompagnement nécessite d’être présent dans tous les domaines de la vie quotidienne : éducation, emploi, santé, solutions de logement adaptées, questions de justice policière, action sociale… C’est tout un travail d’intégration dans la société d’accueil pour des familles qui pour la plupart n’ont pas l’intention de retourner en Roumanie » il a dit à ce sujet « une action un peu unique en France ».

Johanna Rolland, également maire de Nantes, s’en est subtilement attaquée aux maraîchers, qui seraient en partie responsables de cette situation. « On sait que c’est lié à l’activité de maraîchage et que si nous voulons avancer collectivement, il faudra que tout le monde se mette autour de la table. Quoi qu’il en soit, les populations ont été informées de cette évacuation prévue. Un détail qui n’a pas manqué de provoquer une réaction des riverains, dont beaucoup n’avaient pas eu la même adhésion quant à l’implantation d’un futur centre d’écologie urbaine qu’ils avaient découvert très tardivement.

 
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