à Alès, un événement qui rime avec désintérêt ? – .

Pour les commerçants comme Bruno Collet, propriétaire de la boutique Bastide, il y a toujours « J’espère mais c’est difficile. Nos ventes privées cannibaliser les ventes. Un constat également partagé par Sandrine Martinez, gérante du magasin de vêtements L’instant des marques… : « Nous sommes obligés de nous adapter aux grandes marques qui mettent en place des ventes privées. Aujourd’hui, à peine l’été est-il arrivé qu’il y a déjà des soldes.»

Des ventes toute l’année ?

Côté consommateurs, les soldes n’attirent plus vraiment. De l’autre côté de la rue, Enola Brousse, une jeune passante de 17 ans, avoue faire ses courses mais pas à Alès. “Il n’y a pas beaucoup de choix, les prix sont plus élevés et cela prend beaucoup plus de temps contrairement à la vente en ligne.” Elle ajoute par ailleurs que « Ce n’est pas très pratique d’acheter à Alès car il faut se déplacer en voiture de magasin en magasin contrairement aux centres commerciaux de Montpellier.

Pour Sandrine Perez, cliente de 57 ans, les ventes sont “au hasard. Comme il y a des soldes toute l’année, on n’attend pas forcément la date, s’il y a des opportunités j’achète ».

Pour Bruno Collet, « Les jours héroïques des files d’attente sont révolus. Avant, tout se faisait d’un seul coup pour le deal de l’année, aujourd’hui il y a des promotions tout le temps. Un sentiment partagé par Caro, la gérante de Quadrishop. « Je fais les soldes chaque saison sur le modèle américain (hiver, printemps, été et automne) et je ne vends pas tout. J’ai une clientèle assez fidèle qui n’achète pas tout en ligne, mais c’est compliqué d’être compétitif sachant que les marques mettent leurs produits et leurs ventes en ligne avant qu’on les reçoive en magasin.

“Alès n’attire plus du tout”

Selon Sandrine Martinez, les promotions présentes toute l’année incitent les clients à surconsommer et à les perdre. « Ils ne savent plus vraiment quand ils font une bonne affaire. » Un problème déjà souligné par Dolorès Laroche, une cliente du magasin Bastide, qui affirme ne pas faire de soldes car « nous sommes dans un monde de surconsommation. J’essaie d’acheter de moins en moins, seulement quand c’est nécessaire”.

Un dernier problème a été souligné par Yamina et Fatima, deux passantes à la retraite. Pour Yamina, « Les affaires se font toute l’année, d’autant que la vie coûte cher ». Fatima souligne de son côté que la ville d’Alès n’est plus attractive. « Je vais faire les soldes à Nîmes. Alès est une ville faite pour les retraités et même les retraités en ont marre.»