Dans la pure tradition barbare et méditerranéenne, la dictature algérienne s’en est prise à l’écrivain Boualem Sansal en le séquestrant à la sortie de son avion. Né en Algérie, amoureux de la raison et de la liberté, opposant à l’obscurantisme et à la corruption qui gangrènent son pays natal, Boualem Sansal n’a cessé d’alerter la France et l’Occident sur les dangers d’un islam conquérant et de puissances revanchardes qui veulent en découdre avec notre pays. démocraties libérales.
Il n’en fallait pas plus au régime algérien pour s’en prendre à ce penseur courageux, devenu citoyen français par amour pour notre pays. Cette agression doit être comparée au harcèlement politique dont font l’objet l’écrivain Kamel Daoud et sa famille, depuis que le premier a reçu la plus haute distinction littéraire française pour son travail sur la décennie noire, au despotisme dévastateur et à la superstition qui défigurent ce qui fut le patrie de saint Augustin et d’Apulée, avant sa colonisation par les légions de Mahomet.
La France a tenté de convaincre
une puissance algérienne qui a multiplié
signes d’hostilité
C’est aussi à cause de l’état lamentable de l’Algérie que la première décision que prirent nombre de ses enfants après la fin de la domination française fut de rejoindre la rive nord de la Méditerranée pour se jeter dans les bras du colonisateur français qu’ils venaient de rejoindre. conduit au sud de celui-ci. Malheureusement, cette contradiction n’inspire pas la moindre autocritique chez les patriotes bon marché, qui aiment tellement leur pays qu’ils supportent son déclin, contrairement aux écrivains dans le collimateur de tyrans incompétents.
Par ses attaques sournoises, le régime corrompu d’Abdelmadjid Tebboune met Paris à l’épreuve. Il faut dire que la France s’est pliée à plusieurs reprises devant un État qui méprise son peuple et reste, contrairement aux pays asiatiques, incapable de construire une société prospère malgré soixante ans d’indépendance. Si tant est que ce terme soit approprié pour un pays qui n’a troqué que la tutelle française pour tomber sous le joug des despotes et des islamistes dont la main indigène n’est pas plus douce que celle de l’ancienne métropole.
De repentir en repentir, la France a tenté d’apaiser un pouvoir algérien qui multipliait les signes d’hostilité d’autant plus que les nouvelles générations devenaient étrangères à la période coloniale française et aux méfaits qui y sont associés. Elle a, une fois de plus, oublié la leçon de Julien Freund : « c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pourrez lui faire les plus belles protestations d’amitié. Tant qu’il veut que vous soyez son ennemi, vous l’êtes. »
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France doit exiger la libération immédiate de Boualem Sansal
Dans cette affaire, les signes de déférence envers un État ouvertement hostile à la France et à la décence humaine ont été, à juste titre, interprétés comme des signes de faiblesse. Ils ont encouragé la voracité d’un régime moins traumatisé par la colonisation en tant que telle que par le retard politique, économique et scientifique qui l’a empêché de se retrouver du bon côté de la canonnière au début de la guerre. l’ère de la machine à vapeur et les énormes progrès humanitaires qui en ont découlé. De là à soutenir que notre monde aurait été plus civilisé si la révolution industrielle avait été provoquée par une régence barbare, réfractaire à la liberté et à l’égalité, au point qu’elle n’a jamais su abolir l’esclavage de sa propre initiative, entre autres institutions infâmes, il y a une étape que seuls les plus dérangés franchiraient.
La France doit siffler la fin de la récréation pour ce régime dont l’anticolonialisme de façade n’est que le paravent de sa bassesse. Elle doit exiger la libération immédiate de Boualem Sansal. Il doit utiliser tous les leviers à sa disposition pour faire pression sur un régime qui ne comprend que les rapports de force. Dénonciation de l’accord de 1968, gel des avoirs algériens, confiscation des propriétés des dignitaires du régime, fin de l’aide au développement, expulsion des ennemis de la France qui lui sont liés, blocage des transferts de la diaspora, suspension des visas accordés à l’oligarchie algérienne qui a suffisamment bénéficié de la générosité d’un pays qu’elle déteste d’autant plus qu’il vit à ses dépens, etc. La dictature algérienne le sait parfaitement : certains pays ont, ces derniers temps, histoire, a été envahi pour moins que cela. Il appartient au gouvernement français de le leur rappeler au plus vite.