Beauvais. Un homme de 28 ans arrêté six heures après sa sortie de prison

Beauvais. Un homme de 28 ans arrêté six heures après sa sortie de prison
Beauvais. Un homme de 28 ans arrêté six heures après sa sortie de prison
Photo : Facebook Police Nationale / Direction Générale de la Police Nationale.

On ne peut pas dire ça Jessy Momal jouit très longtemps de sa liberté. Seulement six heures après sa sortie de prisonil est de nouveau arrêté par la police pour outrage.

Le 14 juin, la police a été appelée pour ce qui semble être des violences conjugales. Sur place, ils ont retrouvé une porte cassée, des traces de sang, une victime alcoolique et un homme blessé à la main. Tout porte à croire qu’ils sont face à une scène de dispute de couple. “J’ai accusé Madame d’infidélité, ce qui était vraiadmet Jessy Momal. J’étais chez elle avec une amie, tout allait bien, mais je les ai vus s’embrasser dans la chambre. A peine sortie de prison, je ne voulais rien faire. Mais je l’ai frappé et nous nous sommes rattrapés avant qu’il parte.»

C’est alors que la police arrive. Jessy Momal commence à les gesticuler et à les insulter : «connard, fils de pute, tu vas voir la mort, enfoiré», lâche-t-il. Il essaie de leur donner un coup de tête, se débat, tombe et leur crache du sang au visage, alors que sa voûte plantaire et sa lèvre sont ouvertes. Dans le véhicule, il continue et leur donne des coups de pied. Il signe son rapport avec les lettres « NTM », traduisez « baise ta mère ».

Il s’évade du CHU d’Amiens avec son intraveineuse

Blessé, le jeune homme de 28 ans est soigné à l’hôpital de Beauvais. Mais avec une rupture du tendon de la main droite, il faut l’envoyer au CHU d’Amiens à opérer.

Le lendemain, la police est venue à l’hôpital universitaire pour le récupérer et le placer en garde à vue. Problème, l’oiseau a disparu avec son IV. Un mandat de perquisition est délivré. Le 17 juin, sa compagne a été entendue, mais elle ne savait pas où il pouvait se trouver. Le 21 juin, Jessy Momal a été arrêtée près de chez elle. “J’étais chez elle, j’avais bu trois grosses bières à 12°», se souvient-il, admettant qu’il un vrai problème avec l’alcool.

Car pour lui, si sa première arrestation a été si violente, c’est à cause de son problème d’alcool. Et avec la police : «J’ai déjà été arrêtée pour violences conjugales, alors quand je les ai vu arriver, je me suis dit qu’ils allaient croire que c’était toujours le cas alors que ce n’était pas le cas. Et comme j’ai un gros disque et que j’ai déjà eu des problèmes avec eux, je ne voulais pas sortir… Mais je suis désolé, je ne suis pas fier de ce que j’ai fait

Déjà 23 condamnations à 28 ans

En effet, le jeune homme est assez connu des services policiers. Avec 57 mentions et 23 condamnations d’après son casier judiciaire, ce n’est pas sa première tentative. “À quel moment pourrons-nous dire que nous pouvons faire quelque chose pour vous ? demande le procureur de la République. À quel moment réaliserez-vous que si quelqu’un peut faire quelque chose, c’est bien vous-même ? Serez-vous capable de faire face à cette tentation de l’alcool ?»

Face à toutes ces questions, le parquet a requis une peine de 18 mois de prison, dont 6 mois avec sursis et trois ans avec sursis. Le maintien en détention est demandé pour la partie ferme de la peine.

Il passera six mois derrière les barreaux

L’avocat de la défense trouve dommage que l’usage des caméras n’intéresse que les policiers et qu’une grande partie soit coupée.

Finalement, Jessy Momal est reconnue coupable par le tribunal et condamnée à 12 mois de prison dont 6 mois avec sursis probatoire pendant deux ans. La dernière partie se déroulera en détention. Il devra respecter l’obligation de travailler et de prendre soin de lui.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Malgré l’avis défavorable de la CDPQ
NEXT un partenariat allant de la coopération stratégique au soutien solidaire