Présidence de la Fédération Française de . Les ambitions du Tarn-et-Garonnais Jérôme Boscari

Présidence de la Fédération Française de . Les ambitions du Tarn-et-Garonnais Jérôme Boscari
Présidence de la Fédération Française de Football. Les ambitions du Tarn-et-Garonnais Jérôme Boscari

l’essentiel
Un Tarn-et-Garonnais sera-t-il numéro 2 de la Fédération française de ? C’est l’espoir du président de la Région Tarn-et-Garonne qui travaille aux côtés de Pierre Samsonoff.

Il vient d’être réélu pour un troisième mandat consécutif à la tête du District de Tarn-et-Garonne. Jérôme Boscari a changé la vision du football dans le département. Il vise aujourd’hui plus haut, aux côtés de l’ancien directeur de la FFF démissionnaire.

Comment arrive-t-on à briguer un tel poste ?

Depuis plusieurs années, en tant que Président de District, nous mettons en avant les dysfonctionnements de la fédération, qui ont un impact énorme sur la vie des clubs et des bénévoles. Ce manque d’intérêt pour des sujets très sensibles nous fait nous sentir seuls. Nous ne présentons pas une liste contre quelqu’un, mais proposons une vision à moyen et long terme, pour redonner par la base la confiance dans le football.

Vous êtes en quelque sorte le meneur de tout ça. Pourquoi ne pas être en tête de liste ?

Ce n’est pas l’objectif (sourire). Notre objectif est d’avoir une représentation très large de notre football dans toutes ses composantes, auprès de tous les acteurs du football français.

L’image du football français est-elle désastreuse ?

Beaucoup ont perdu confiance dans la fédération. Notre volonté est de redonner cette confiance au monde amateur, mais aussi au monde professionnel, car la fédération française doit aussi se mettre aux côtés du monde professionnel. Plutôt que de nous opposer, il est important de trouver des ponts de convergence. Si le football professionnel va mal, le château de cartes tremble. Il faut trouver une manière de fonctionner qui respecte chacun. L’actuel président a d’autres préoccupations que le football amateur, c’est un constat. Les gens de la FFF sont très éloignés du football amateur. Notre rôle ne sera pas de dire qu’il faut 50 ou 60 millions d’euros de plus pour le football amateur. Mais le football amateur a-t-il aujourd’hui le sentiment que 103 millions lui sont distribués ? L’aide est-elle suffisamment ciblée ? À notre avis, ce n’est pas le cas. Et qui de mieux placé que ceux qui sont au cœur du réacteur du football amateur. Sur notre territoire, nous luttons pour améliorer et moderniser nos infrastructures. Malheureusement, la fédération nous a fermé les robinets. La prise en charge de l’achat de minibus a été supprimée. La fédération veut des clubs de plus en plus grands, qui ont du mal à se structurer. Notre volonté est de cibler l’accompagnement à l’emploi des clubs.

La promotion des arbitres, déjà

Ancien arbitre, Jérôme Boscari avait déjà un rôle au sein de la fédération française, à l’époque de Noël Le Graet, comme président de la commission chargée de la promotion et du développement de l’arbitrage amateur. « Je pense que cette mission est plus qu’accomplie depuis que nous sommes partis il y a deux ans avec 18 000 arbitres, et aujourd’hui nous en sommes à 26 000. Tout ce plan fédéral que nous avons déployé a porté ses fruits. »

Les résultats seront connus le 14 décembre. Envisagez-vous une nouvelle vie ?

(sourire). Nous n’en sommes pas encore là. Pour l’instant, notre mission est de faire comprendre aux clubs que pour la première fois, ils ont la possibilité de voter. Leur avenir est entre leurs mains. Chacun doit se dire que son destin est en jeu. Quoi qu’il arrive, je n’abandonnerai pas mes clubs, et je serai toujours présent dans ce District. Si on s’implique au niveau national, c’est pour servir le football, et tous les clubs. J’aime beaucoup les clubs du Tarn-et-Garonne.

Est-ce un parcours du combattant ?

Cette semaine, ce sont les familles des joueurs de haut niveau, arbitres, éducateurs… qui votent. Puis, les 10 et 11, ce sera aux clubs de s’exprimer. J’espère que les clubs du département soutiendront leur président (sourire). J’ai toujours été très clair avec eux. Ils connaissent tous les problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien. Ils savent qu’il nous faut un choc réglementaire pour réoxygéner notre activité. J’y vais pour une bonne cause.

 
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